Surfer Blood

Critique concert: Surfer Blood au La Tulipe

Photo par Josée Schryer

Surfer Blood inaugure l’arrivée prochaine de l’été au La Tulipe, malheureusement peu sont au rendez-vous!

Blue Skies Turn Black nous proposait une soirée avec Parlovr, And You Will Know Us by the Trail of Dead et Surfer Blood pour cette première belle journée du mois de mai. Alors que Palovr s’est bien acquitté de sa tâche de réchauffer le public avec un rock accrocheur et intéressant, Trail of Dead nous a laissé un peu perplexe. Depuis l’album Sources Tags and Codes, l’un des meilleurs albums de 2002, plusieurs changements de membres au sein du groupe ont possiblement contribué à la perte d’un style qui leur allait bien.

Malheureusement la touche innovatrice de Sources Tags and Codes s’est un peu perdue sur les derniers albums, dans une panoplie d’influences allant du grunge alternatif au pop et au rock progressif, et le mélange nous laisse plutôt insatisfaits. Le groupe qui avait joué avec Explosion in the Sky à la Sala Rossa en mars 2002 semblait bel et bien différent hier soir et c’est dommage.

 

Surfer Blood

Après un concert dans un Il Motore bondé l’an dernier, c’est dans un La Tulipe plutôt vide que le groupe s’est produit hier soir. Peut-être un mauvais « timing »? Devant les concerts de Godspeed qui en est à sa quatrième représentation à guichet fermé et celui de Foals et Freelance Whales au National, les mélomanes de Montréal ont dû faire un choix difficile! N’empêche, pour ceux qui ont choisi de se rendre sur la rue Papineau, l’été s’est présenté un peu plus tôt cette année!

Les pièces se sont enchaînées avec efficacité et beaucoup d’entrain. Le groupe nous a présenté la plupart des pièces figurant sur leur album Astro Coast dont Twin Peaks et Swim, ainsi que trois nouvelles compositions tout aussi accrocheuses. Sans se prendre au sérieux, Surfer Blood blaguait entre les chansons qu’ils se déplaçaient aussi pour les mariages et les Bar-mitsvah.

Photo par Josée Schryer

Surfer Blood, c’est beaucoup de guitares et des mélodies qui nous font danser. Ils sont présents, contents de l’être, possèdent beaucoup de talent et n’affichent pas la moindre prétention. Il nous aura quand même fallu quelques minutes pour passer par dessus le fait que les membres de Surfer Blood sont très jeunes, quoi qu’ils affichent leur visage d’enfant sans se soucier de quoi que ce soit.

À côté de ses contemporains tels que Best Coast, No Joy ou même Wavves, le groupe semble sorti tout droit d’un collège privé où le terme « hipster » n’existe pas encore. On peut aussi facilement les comparer à Weezer pour l’esprit surfer et estival de leur musique. Par contre les p’tits gars de la Floride projettent une maturité qui est déconcertante. La voix et la prestance de John Paul Pitts nous rappelle par moments celle de Morrissey! Franchement, Surfer Blood ne fait que commencer et devient assurément un groupe à surveiller…

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