Critique concert: Alfa Rococo à L’Anglicane de Lévis

Samedi 5 novembre 2011 – L’Anglicane (Lévis)

Une chose est sûre : le duo pop-rock d’Alfa Rococo et sa bande de musiciens aiment la scène. Depuis la sortie de leur dernier album,  Chasser le malheur, en novembre 2010, le groupe enchaîne les concerts à travers le Québec, et ne boude pas les petites salles. Samedi dernier, David Bussières et Justine Laberge étaient de passage à Levis.

« Levis, es-tu là ? » C’est en musique qu’Alfa Rococo a interpellé son public, de tout évidence très réceptif à l’énergie communicative du groupe. Enfants, trentenaires et grand-parents, à la fin du concert, tout le monde se tenaient debout et dansaient en rythme. Pour la plupart lévisiens, quelques aficionados de Québec s’étaient risqués à embarquer à bord d’un traversier pour l’occasion.

Pas de première partie pour ce concert. Alfa Rococo assure le spectacle en entier. Et ce n’est pas sans enthousiasme que le duo accompagné de leurs quatre musiciens a débarqué sur scène. Justine Laberge au chant et David Bussières à la guitare enchaînent les mélodies accrocheuses et acidulées, un mélange de pop dansante teintée de sonorités rock.   Mais si les riffs de guitare sont plus nerveux sur les morceaux issus de leur dernier album, Chasser le malheur, tout cela reste bien gentillet et polissé.

En effet, si certains titres comme La société de loisirs ou encore Electron Libre se démarquent avec une structure instrumentale originale, on s’ennuie de certains morceaux trop similaires.

 

À l’aise dans la pop

On l’a compris, le but d’Alfa Rococo n’est pas de révolutionner le rock, et c’est tant mieux. C’est en effet sur des airs plus pop qu’ils sont le plus à l’aise. Pour ce concert, le duo n’a ainsi pas hésité à interpréter de nombreuses chansons de leur premier album, Lever l’ancre, sorti en 2007.  Je pense à toi et La fenêtre, ballades  mélancoliques, restent dans la tête : c’est l’effet d’une mélodie imparable combiné à des textes simples.

David Bussières et Justine Laberge n’ont de cesse d’interagir avec le public. Dans la deuxième partie du concert, le guitariste se lance ainsi dans une digression sur les risques de rester assis trop longtemps. À la fin du concert, ils se montrent très avenants en allant discuter avec le public. On est loin du groupe indie rock un peu snob qui s’en va sans adresser un mot.

De toute évidence, cette accessibilité plaît. Alfa Rococo a été nominé dans trois catégories au gala de l’ADISQ : groupe de l’année, album pop-rock de l’année, et chanson populaire avec le titre Météores.

C’est d’ailleurs ce titre très apprécié que le duo a choisi d’interpréter pour le rappel, suivi de Les journées de pluie. A la fin du concert, le public semblait ravi.