Mavis Staples

Critique album | Mavis Staples – One True Vine

Mavis Staples - One True Vine Mavis Staples One True Vine

Si le gospel-soul était la saveur du mois, on érigerait sans doute un monument en l’honneur de Mavis Staples. Non seulement la grande dame du rhythm and blues de 73 ans a-t-elle marqué son époque au sein des Staple Singers et en son nom propre au cours des soixante dernières années, mais elle persiste et poursuit une carrière admirable en rafraîchissant constamment son entourage. Véritable testament de sa longévité, One True Vine nous rappelle qu’il est possible de gagner en pertinence avec l’âge.

Pour la deuxième fois en trois ans,  Mavis Staples s’est entourée de Jeff Tweedy, maître d’oeuvre du groupe alt-country Wilco. L’album a été enregistré dans son loft de Chicago. Tweedy et son fils Spencer jouent la majorité des instruments, en plus de signer trois des titres originaux.

La réalisation de Jeff Tweedy sur One True Vine est astucieusement adaptée au genre ; organique et dépouillée, elle laisse toute la place à ce rayon de soleil vocal qu’est la voix parfaitement mûrie de Mavis Staples.

L’album contient aussi d’autres griffes prestigieuses : Nick Lowe signe la superbe Far Celestial Shore, et Alan Sparhawk (de Low) a écrit la pièce d’ouverture de l’album, Holy Ghost. Mavis Staples reprend aussi Can You Get to That, chanson phare du funk psychédélique, enregistrée par Funkadelic au début des années 1970 (sur Maggot Brain).

La formule demeure simple mais terriblement efficace. Comme quoi les grands talents n’ont pas toujours besoin de fioritures.

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