La Bronze

Critique Album: La Bronze – La Bronze (EP)

La Bronze - La Bronze La Bronze La Bronze

La Bronze, jeune artiste montréalaise, a sorti son premier EP pop-rock cette semaine. Retour sur ses morceaux charmants, pénétrants.

Les paroles des chansons s’imbriquent dans un système complexe qui s’avoisinent à la rigueur métrique des poèmes. Cette touche de versification apporte une élégance singulière aux textes. Cela étant dit, la diction vaporeuse de La Bronze décomplexe la pesanteur des vers pour laisser place à un univers énigmatique, immatériel, aérien.

Dans le morceau Vortex, La Bronze enveloppe ses métaphores en susurrant chacune des syllabes qui se brisent subtilement à chaque fin de phrase. Le ton est soutenu et renforcé par les accords de guitare, joué par Funk Lion. La jeune artiste, d’un coup de main, agite elle-même les baguettes sur les drums qui s’accordent alors sur des rythmes enjoués.

L’univers de La Bronze s’intensifie dans les morceaux On se gruge et Sur les aurores. Dans le premier, le ton de l’artiste semble plus grave et laisse place à l’impact des paroles, que chacun pourra interpréter à sa manière, donnant libre cours à son imagination. Le morceau Sur les aurores se cristallise par la majesté du ton de La Bronze, dont Jean-François de Bellefeuille souligne chaque mot par l’élégance de ses accords de piano. La chanson se révèle profonde et émouvante de par sa simplicité.

L’intensité des morceaux se décante et laisse place à la légèreté du morceau La course nue dans les prés. La chanson est empreinte de douceur, une ode à l’amour, un songe, plein d’innocence et de fantasme, rehaussée par le piano et les rythmes allègres des percussions. Dans Tes cheveux de feu, les métaphores sont évoquantes, presque solennelles, entremêlées par des refrains punchés.

Le trio pop-rock offre un EP nébuleux, heurté, tant par les insondables paroles que par les soubresauts de la voix de La Bronze. Ils étaient au Quai des Brumes récemment pour le lancement de l’EP. Une soirée qui a été marquée autant par l’enthousiasme et la simplicité de la chanteuse et de ses musiciens que par le tumulte que ses danseuses ont provoqué. Pour reprendre les propos de La Bronze, « un trio épique, du rock à paillettes vaporeuses, un violent déplacement de l’air dans la salle, une joie vibratoire dans les molécules de ton corps et autour »…

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