crédit photo: Thomas Mazerolles
Cirque du Soleil - Corteo

Corteo au Centre Bell | Dernière parade, épatante parade

C’était la première de l’impressionnant cortège Corteo du Cirque du Soleil mercredi soir au Centre Bell, qui continuera d’étendre sa magie à Montréal jusqu’au 1er janvier. 2005, 2018 puis 2022 : Corteo se renouvelle pour une troisième fois dans la métropole, signe de la popularité du comique clown Mauro, central au spectacle.

La pièce mise en scène par le Suisse Daniele Finzi Pasca se construit autour du décès de Mauro le clown, qui assiste dans un univers parallèle à sa dernière parade clownesque. Les numéros de la performance de deux heures avec entracte se succèdent sans nous laisser le moindre répit, même si bon nombre d’entre eux se tiennent plus dans la cour du théâtre que dans celle des acrobaties.

C’est la spécificité de Corteo, et probablement ce qui explique son succès : le jeu est essentiel au spectacle. Le clown Mauro, la clownesse Valentyna et bien d’autres sont affublé.es d’un micro pour communiquer leurs états d’âme au public, sur un vélo dans le ciel ou les deux pieds sur scène. Toujours en suscitant les rires de la foule de part et d’autre de la scène et qui, on ne s’en étonne pas, est pleine d’enfants à l’émerveillement facile.

Ça reste du cirque

Les numéros à couper le souffle auxquels on s’attend en allant voir le Cirque du Soleil ont tout de même leur place dans Corteo. Voltige, trampoline, poutres : campées dans un décor chaleureux et maximaliste, ces installations sont exploitées sans lésiner. Les artistes sont précis, expressifs et flamboyants. Dommage que la musique ne soit pas plus forte, cependant. L’effet « wow » est souvent décuplé par des morceaux vibrants et puissants, qui n’étaient pas exactement au rendez-vous hier.

La clownesse de petite taille Valentyna Pahlevanyan contribue à un des moments les plus savoureux du spectacle, alors qu’elle parcourt le Centre Bell accrochée à d’énormes ballons au gré des poussées du public. Son humour cassant est délicieux, et cet énième bris du quatrième mur embarque totalement la foule dans l’aventure Corteo.

Mention spéciale aux costumes complexes et résolument attrape-l’oeil, en particulier aux robes surdimensionnées des anges suspendus. Là pour veiller sur Mauro, ils émerveillent par la lenteur enivrante de leurs déplacements, comme des flocons en plein hiver. Lors de cette apparition tout comme tout au long de la performance, impossible de détourner le regard. Tout est en place pour que Corteo brille et épate.

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