blesse

blesse au Quai des brumes | Tel un phénix

À l’antipode de cette première journée d’Osheaga, aux têtes d’affiche internationales se livrant à des dizaines de milliers de festivaliers, se produisait blesse au modeste Quai des brumes. Le groupe, renaissance de l’ancien quatuor Zen Bamboo, tenait ce vendredi 4 août l’une des quatre performances gratuites durant les vendredis de cet avant-dernier mois d’été.

Xavier Touikan, Charles-Antoine Olivier et Léo LeBlanc, c’est eux, blesse (avec un « b » minuscule!).

Alors que les trois compagnons jouaient autrefois avec Simon Larose au sein d’un groupe émergent, mais montant, nommé Zen Bamboo, un conflit interne et des accusations d’inconduites sexuelles envers ce dernier ont contraint le quatuor à se reformer, cette fois-ci sous la formule d’un trio, créatif, audacieux, débridé.

« See you un jour, sous un autre nom, une autre forme. C’est une promesse », annonçaient les trois amis, se fréquentant depuis plus d’une décennie, sur la page Instagram de leur ancienne formation il y a trois ans déjà.

Ils auront donc su la tenir.

 

XCL deviennent 1

blesse ouvre le bal au Quai des brumes, devant une cinquantaine de personnes, aux alentours de 00h30.

La page officielle du groupe annonçait une performance à minuit, peut-être un petit souci au niveau de la coordination des communications.

Le court concert débute avec l’interprétation de 4 ans, tiré de son premier et unique album, normal.

Cliché d’écrire des propos pareils, mais cette musique n’a rien de normal, et dans le bon sens du terme.

blesse ose s’aventurer dans des avenues musicales singulières, d’emprunter dans des genres divers, la formation qui s’est laissée influencer par des artistes comme My Bloody Valentine ou Indochine, de ses propres mots.

Ça sonne rock, pop, par moments, des synthétiseurs psychédéliques agrémentent les morceaux et offrent cette diversité, cette touche particulière, ce petit plus.

Difficile de coller une étiquette sur le public : jeunes comme plus âgés, certains vêtus de tenues traditionnelles, d’autres plus excentriques.

La musique semble aussi indéfinissable que les personnes venues l’apprécier.

 

Devant les projecteurs

Les paroles de gants noirs traduisent cette vérité qui a défini le groupe par le passé, celle dont le trio a brillamment su s’extirper depuis ce qu’on pourrait qualifier de « sa rédemption ».

Aujourd’hui encore

Je suis plus fort

Étant passés de simples musiciens à créateurs complets, blesse se passe la balle et fait briller chacun durant les morceaux, les membres se permettant une place plus importante que chez Zen Bamboo, mais, surtout, montrant ce visage complice, chaleureux.

Ce sont trois amis qui prennent du plaisir à refouler les planches, et on le remarque avant toute chose.

Dalida chantait le morceau Mourir sur scène, il y a de cela 40 ans. blesse pourrait composer un Renaître sur scène alors, non?

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