BadBadNotGood

Badbadnotgood au Mtelus | Jazz cosmique

L’univers cosmique de Badbadnotgood (BBNG), en compagnie de Skiifall, nous a transportés, nous a bercés et nous a fait vibrer. Vendredi soir au Mtelus, on tentait de profiter d’un des derniers concerts avant une nouvelle pause covid qui pointe le bout de son nez pour le milieu du spectacle. On vous en dit un peu plus sur nos impressions.

Pour l’ouverture de la soirée, on pouvait entendre le jeune artiste montréalais habitant NDG, Skiifall, en première partie de Badbadnotgood.  Après My Gully, tiré de son album Woiiyoie Tapes Vol. 1 co-produit par Doomx, Yama//sato et Freakey et plus récemment Ting tun up Break of Down, Skiifall monte vite; sa lenteur et son flow sont enivrants.

Mélange d’anglais et de patois, Skiifall a su porter le public du Mtelus. Influences du rap UK, flow et beat qui fait planer, on ne comprend pas tout mais on aime ses boucles simples et sa présence sur scène. Surveillons ce jeune artiste qui fait déjà parler de lui et qui nous rappelle les influences hip-hop et l’audace de Badabadnotgood.

Tous masqués, les spectateurs pouvaient se demander si ce concert de Badbadnotgood serait l’un des derniers avant les restrictions sanitaires qui s’imposent. On entrait dans une salle pleine avec un mélange d’excitation et de peur du lendemain. C’était sans compter sur l’univers de Badbadnotgood qui a vite su nous faire oublier la lourdeur du moment, en nous faisant voyager dans ce qu’il fait de mieux, un jazz cosmique aux influences nombreuses.

Connu pour ses collaborations avec entres autres MF Doom et Odd Future, Kendrick Lamar, Charlotte Day Wilson ou encore Kaytranada, le groupe BBNG nous fascine par son approche, son univers, ses boucles et ses rythmes qui influencent certainement, le jazz, le hip-hop et la musique électronique. On a eu le droit aux fameux Time move slow et à quelques morceaux tels que Beside Aprils, tirés de leur dernier album Talk Memoryqui nous fait voyager dans un univers étrange, difficilement qualifiable.

Intime par moment et frénétique par d’autres, l’ambiance de Badbadnotgood et la série de projections live qui les accompagnent nous emmène ailleurs. On aime l’effort de mise en scène, des décors nocturnes, du mouvement et des boucles qui nous rappellent l’univers et le style de BBNG. Parfois redondant, parfois hypnotisant, on ne peut qu’apprécier les envolées et les moments d’explosion, notamment les percussions folles Alexander Sowinski qui chauffe la salle.

On retiendra les hommages pleins d’émotions à MF Doom et Virgil Abloh, artistes proches du groupe, qui ont su leur faire une place de choix dans cette soirée riche en émotion. De la lenteur, des boucles et des moments de douceur qui laissent place à la folie et la virtuosité du groupe de Toronto qu’on a déjà hâte de revoir à Montréal, plus tôt que tard on l’espère.

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