Archipel 2023 | La première édition se termine en beauté

La première édition du festival Archipel se terminait dimanche. Pendant trois jours, Kamouraska s’est animée avec des performances de musique, de danse, de cirque et d’improvisation collective qui ont su plaire à petits et grands.

Le festival d’arts vivants Archipel s’est donné comme mission de faire briller le patrimoine bâti du Bas-St-Laurent. Les lieux de performance dispersés sur le territoire nous faisaient découvrir les différents paysages de la région, en plus des artistes locaux qui formaient l’entièreté de la programmation.

L’événement célébrait aussi l’esprit de communauté qui règne à Kamouraska. L’ambiance était très familiale avec un accès gratuit aux spectacles pour les jeunes enfants et des performances qui se terminaient assez tôt en soirée. La majorité du public venait du coin, mais les personnes de l’extérieur finissaient elles aussi par reconnaître les visages dans la foule qui se ressemblait de spectacle en spectacle.

Des performances diversifiées samedi

Saint-Denis-sur-Mer accueillait trois performances dans sa chapelle de la Grève samedi. Située sur le bord du fleuve, l’ancienne chapelle Notre-Dame-du-Fleuve-Saint-Laurent offrait une atmosphère intime propice à la découverte. On a eu droit à l’improvisation collective du groupe Vuinbrekin, à des chansons folkloriques québécoises interprétées par la formation Au temps des cordes et à la danse contemporaine de Josiane Bernier.

La fête se poursuivait ensuite à la Place de l’Expo, à Saint-Pascal, pour un 5@7 BBQ. Les enfants jouaient au soccer et au frisbee sur le gazon pendant que les adultes bavardaient entre eux. Au menu, des hot-dog et des burgers faits avec de la viande locale de la Ferme du rang 6.

Pour bien finir la soirée, le trio de Rivière-du-Loup Collation jouait les titres de son premier album, sorti en mars dernier. Debout sur une remorque devenue scène, le groupe de rock alternatif semblait à l’aise, discutant du bon repas, d’épiceries populaires, du beau bureau de poste à Kamouraska… Il a fait rire et danser le public sur ses chansons telles que Coup d’épée, Loin de l’arbre et L’amour au temps des cowboys.

L’auteur-compositeur-interprète originaire de Rimouski, Guilhem, nous proposait quant à lui des morceaux de son tout nouveau disque Régler la mort (2023) et de La peur au ventre (2021). L’artiste célébrait son anniversaire et la foule lui a chanté Bonne fête pour l’occasion. Il a profité du rappel imprévu que lui demandait le public pour pratiquer deux chansons de son répertoire en anglais, Jurasticly et 5tr3sss.

Une ambiance rassembleuse pour clore le festival

La troisième et dernière journée d’Archipel a été la cerise sur le gâteau. On sentait vraiment l’esprit de communauté qui unissait le public et les artistes.

Le Cirque de la Pointe-Sèche nous donnait rendez-vous à l’église de Saint-Germain, reconvertie en centre multidisciplinaire, pour des numéros concoctés spécialement pour Archipel. Roue Cyr, sangle aérienne et trampo-mur ont émerveillé la foule. Les artistes faisaient des acrobaties avec aisance, sautant toujours plus haut, virevoltant toujours plus vite. « Encore! » s’écriaient les enfants, qui auraient aimé que les culbutes durent encore des heures.

Celles et ceux qui étaient déçus que la performance soit finie ne le sont pas restés longtemps : Mississippi Sound System débarquait quelques minutes plus tard avec ses rythmes brésiliens, malgaches, colombiens et africains. L’ensemble de percussions populaire a apporté la fête à l’extérieur de l’église.

« T’as envie de jouer, tu viens, expliquait le chef d’orchestre Maxime Ethier. Il y a toujours de la place même si on est beaucoup! » Il était impossible de s’empêcher de sourire face à la soixantaine de musiciens ayant visiblement du plaisir à jouer. Jeunes et moins jeunes dansaient comme des fous et tapaient des mains au rythme des tambours, sonnailles, maracas et sifflets. Une musicienne a même invité le public à la suivre à la queue leu leu, conduisant sa locomotive improvisée à travers la foule tout en continuant de secouer son maraca.

Pour clore le tout, L’Orchestrad proposait sa musique traditionnelle festive. Violon, mandoline, accordéon, cuiller de bois, picolo et clavier ont accompagné le câlleur Ghislain Jutras, qui dirigeait la foule à travers les rigodons du collectif d’artistes. L’excuse parfaite de bouger pendant ce dimanche plutôt frisquet à Saint-Germain, plus petite municipalité de Kamouraska!

Le festival Archipel souhaite une deuxième édition l’an prochain, puis une troisième, et s’inscrire dans la lignée des grands festivals régionaux.