Critique album | Conor Oberst – Upside Down Mountain

Cette année, Conor Oberst souligne le seizième anniversaire de sa carrière de musicien en faisant paraître son seizième long-jeu, Upside Down Mountain. Avec ce nouveau disque, l’auteur-compositeur-interprète de 34 ans emprunte les mêmes sonorités qu’à l’habitude et offre une œuvre amalgamant le rock acoustique et électrique, et le country avec la sensibilité qu’on lui connait.

Le leader de la défunte formation Bright Eyes n’a pas perdu sa touche pour les mélodies accrocheuses et harmonieuses. Tout au long des treize morceaux qui composent Upside Down Mountain, Conor Oberst et ses musiciens ne proposent pas de mélodies sidérantes, mais chacune d’entre elles prend sa place dans la tête de l’auditeur et certaines osent même y rester quelques heures après l’écoute de l’album. À titre d’exemple, Governor’s Ball, le premier single, propose une mélodie accrocheuse à souhait et l’exécution des musiciens en fait une pièce très entraînante.

En plus de pouvoir compter sur de très bonnes compositions, Upside Down Mountain profite d’arrangements de grande qualité. D’ailleurs, sur cette nouvelle offrande, outre les instruments conventionnels du rock, Conor Oberst et ses musiciens ont utilisé une multitude d’instruments dont le vibraphone, la flûte, le trombone, l’orgue et le glockenspiel. Le bel éventail de sonorités générées par cette diversité d’instruments nourri les arrangements judicieusement composés.

Tel que mentionné précédemment, Upside Down Mountain propose un univers cohérent. Toutefois, comme à son habitude, Conor Oberst ne donne pas dans la linéarité complaisante et banale. Il ponctue son disque de pièces plus rock (Kick et Governor’s Ball) ainsi que de pièces plus countryesques comme Lonely at the Top. Par ailleurs, quelques chansons se démarquent du lot. En plus de Governor’s Ball, les pièces Time Forgot et You Are Your Mother’s Child devraient se retrouver parmi les pièces dont on se rappelle au moment des tops de fin d’année.

En somme, bien que Upside Down Mountain de Conor Oberst ne propose aucune avancée dans la carrière du talentueux musicien à la voix tremblotante, ce long-jeu a la qualité de se démarquer de ce qui se fait généralement en musique populaire. C’est une belle réussite.