Bruce Springsteen

Rockfest 2015 – Jour 1 | Linkin Park, Sublime with Rome, Deftones, Atreyu et plus

Le gros morceau de l’édition du 10e anniversaire du Rockfest débutait vendredi, à Montebello, alors que Linkin Park prenait la tête de l’affiche. 

Si y’a quelqu’un qui comprend bien l’expression « on apprend de nos erreurs », c’est Alex Martel, l’homme derrière le Rockfest. Pour preuve, cette 10e édition du Rockfest va comme sur des roulettes.

Le seul problème qui persiste, c’est le stationnement. Encore une fois, même si t’as payé pour une place de parking, tant pis pour toi « c’est plein depuis hier ».

Mais ça n’a pas l’air d’avoir affecté la bonhomie des plaisanciers en général, qui sont restés tout sourire. Peut-être est-ce parce que la plupart étaient complètement chauds à 10 :30 le matin. Ou peut-être que c’est parce que la programmation les enthousiasmait beaucoup.

Parlant de programmation.

LINKIN PARK

Linkin Park - Photo par Greg Matthews

Linkin Park – Photo par Greg Matthews

Les survivants du nu-metal sont arrivés sur scène sous les coups de minuit. Mais juste avant leur entrée, les écrans géants de la scène principale invitaient les gens à jeter un œil au compte Snapchat du groupe.

Malheureusement, votre humble serviteur n’a pas été capable de se connecter à l’application, trop de monde sur le réseau. Fait que si vous avez réussi à voir ce que ça donnait, on est curieux, dites-nous ça.

Mais bref. À peine trois chansons après leur arrivée, dont la classique One Step Closer, on pouvait tirer quelques conclusions sur la performance du groupe.

  • Mike Shinoda (le gars qui rappe) rappe vraiment comme un dingue.
  • Chester Bennington (le gars qui chante) scream vraiment comme un dingue.
  • C’est beaucoup plus pesant en spectacle que sur CD, Linkin Park, hein.

Ça allait vraiment bien donc. Eeeeet là ils ont fait une ballade.

Veux-tu perdre l’attention de gens fatigués/intoxiqués qui ont vraiment froid ? Parce que c’est drette comme ça qu’on fait. Jouer une ballade pop en début de set.

Évidemment, le groupe s’est facilement repris, vu la tonne de mégasuccès contenus dans leur discographie, et les Numb et In the End ont permis à la foule de virer su’l top.

 

SUBLIME AVEC ROME

Sublime with Rome, photo par Karine Jacques

Sublime with Rome, photo par Karine Jacques

Gageons que personne n’aurait jamais osé rêver de voir Sublime à la marina de Montebello.

Bien c’est maintenant chose faite, et ce fut le point culminant de la première journée 2015. Comment aurait-ce pu être autrement ? Personne ne peut être de mauvaise humeur en écoutant le mythique groupe de Long Beach, encore moins sous un soleil à son zénith, dans un nuage de fumée illicite (secondaire ou pas), alors que le groupe ne joue que ses plus grands succès.

Évidemment, le vrai rêve aurait été de voir le groupe du temps de son chanteur d’origine, Bradley Nowell (paix est son âme), mais il faut croire que son remplaçant est clairement le plus près qu’on peut s’en rapprocher.

Rome Rodriguez, la nouvelle voix du groupe depuis quelques années, semble avoir exactement les mêmes cordes vocales que Nowell et a en plus une solide facilité avec les solos de guitare.

Fait qu’en fermant les yeux, on était en Californie, dans le milieu des 90’s, à se faire aller sur Santeria, All I Got et Bad Fish.

 

PARKWAY DRIVE

Parkway Drive - Photo par Greg Matthews

Parkway Drive – Photo par Greg Matthews

Les beaux gosses du hardcore australien débarquaient directement d’un vol en provenance de la Suède pour se produire devant la foule de Montebello. Et ladite foule en était reconnaissante, clairement.

En fait, ladite foule était pas mal vendue d’avance. Tout le monde entonnait les riffs de guitares en chœur. Tout le monde se démène dans le pit. Tout le monde joue du air guitar pendant les sections plus techniques et les solos. Tout le monde capote quand le groupe déterre ses vieilles chansons.

Mais c’est surtout la bonne humeur du chanteur qui fait que la rencontre était si joviale. Perso, après un vol Suède-Montebello, pas sûr que j’afficherais un large sourire, donc chapeau pour ça.

Seul mini truc qu’on peut reprocher à Parkway, c’est que c’est long entre les chansons. Et c’est comme ça à chaque spectacle de la formation vus par Sors-tu à date.

 

DEFTONES

Deftones, photo par Karine Jacques

Deftones, photo par Karine Jacques

La formule « on va vous jouer un vieil album au grand complet » semble être la façon de faire la plus populaire pour les groupes des années 90 ces temps-ci.

Même que dans la même journée, The Offspring a joué Americana en entier.

Et Deftones ne faisant pas exception a joué Around the Fur, leur deuxième album, paru il y a près de 20 ans déjà, dans sa totalité.

Fait intéressant, Chino Moreno était habillé exactement comme il l’était en 1997, avec ses pantalons de travail beige et sa chemise toute boutonnée. Et ce, à genre 30o à l’ombre. Mais malgré la chaleur accablante, il était en pleine forme, comme le laissaient deviner les séries de cris ultra-stridents qu’il lançait à répétition.

Autre fait intéressant, avec Sublime et The Offspring, Deftones étaient le troisième groupe à compter des platines comme instrument. Nous rappelant à quel point c’est un vestige des temps passés d’avoir un DJ dans le groupe.

Mention spéciale aux techniciens de son de la formation par contre, parce que c’est le premier groupe à avoir eu un son de vraiment bonne qualité depuis le début de la journée.

 

ATREYU

Atreyu - Photo par Greg Matthews

Atreyu – Photo par Greg Matthews

C’était le premier retour en sol canadien depuis 7 ans pour ce qui fut un des groupes les plus populaires de l’ère emo.

Contrairement à Deftones, ils ont malheureusement été victimes de quelques problèmes de son. Genre, on n’entendait aucunement les solos et les sons électroniques utilisés dans quelques compositions ont quand même pas mal chié.

Mais outre ça, faut applaudir Alex Varkatzas pour être aussi en forme toutes ces années plus tard et surtout Brandon Saller pour avoir une des meilleures voix live du monde entier. Dans les basses, il sonne comme un ange, dans les hautes il sonne comme un ange, quand il crie il sonne comme un ange qui crie. Et ses harmonies sont toujours exécutées à la perfection.

En plus de tout ça, les gars ont joué leur fameuse reprise de You Give Love A Bad Name, au grand plaisir de 100% de l’audience.

Point un peu frustrant : Bad Religion a décidé de débuter à l’avance, sur la scène juste à côté, et on a donc eu droit à trois chansons mi-Atreyu, mi-Bad Religion. Pis c’est pas tant un bon mix.

 

DOWN

Down - Photo par Greg Matthews

Down – Photo par Greg Matthews

Le légendaire groupe cajun mené par l’encore plus légendaire Phil Anselmo (anciennement de Pantera) a malheureusement été une déception.

D’un, on n’entendait ri-en. On perd la voix de Phil même complètement par moments. C’est de loin la pire sono du festival à date. Une chance que la musique de Down est justement reconnue pour être ultra lente et pesante, ça nous permet de discerner la section rythmique à travers le néant.

De deux, étant l’homme d’excès que l’on connaît, le Phil en question n’est plus tout à fait présent. Ce qui fait que même quand son micro fonctionne adéquatement, on perd des grands bouts de phrases parce qu’il marmonne trop.

Au moins, les gars ont du fun, et se permettent même de se pogner les fesses l’un l’autre pendant les sections instrumentales.

Et ils ont salué feu le meilleur ami du groupe et véritable héros de la guitare qu’était Dimebag.

 

GOLDFINGER

Goldfinger, photo par Karine Jacques

Goldfinger, photo par Karine Jacques

On a vu Goldfinger à Montebello.

En fait, ce qu’on veut dire c’est « On a vu le chanteur de Goldfinger à Montebello ». Parce que c’est le seul membre du groupe qui en fait encore partie. Pour assurer ses arrières, il a recruté entre autres le bassiste de MXPX et le guitariste de Story of the Year.

Mais est-ce que ça a affaibli nos envies d’entendre 99 Red Balloons ? Oh que non.

Et le turbosuccès que fut Superman grâce à son apparition dans un certain jeu de Playstation ? Encore moins.

« This one goes out to everybody who ever played Tony Hawk’s Pro Skater 1. »

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