Léonie Gray

Rampe de lancement de l’ADISQ | Léonie Gray, la soul thérapeutique

Le 27 avril dernier, Léonie Gray lançait son tout premier opus Who? Bercée depuis la tendre enfance par des sonorités soul, RnB, jazz et classique, elle livre un album dont les sonorités rappellent les années 1960, à la sauce des années 1990. Sa voix, elle, rappelle celle de Jorja Smith. Sur ses morceaux, l’artiste parle de santé mentale et aborde des thèmes liés à la découverte de soi. Entrevue avec celle dont le lancement d’album sera propulsé sur la toile grâce à la plateforme Rampe de lancement de l’ADISQ, ce jeudi 5 mai à 18h.

« J’ai passé une bonne partie de ma vingtaine à écrire et composer les pièces sur cet album-là », raconte-t-elle. Tout au long de l’écriture des chansons figurant sur Who?, elle était en thérapie. Elle apprenait donc au même moment à se connaître elle-même, ce qui transparaît partout sur l’album.

« Clock, en particulier, est une chanson que j’ai écrite dès que je suis sortie de l’hôpital, alors que je venais de recevoir mon diagnostic de trouble de personnalité limite », se souvient-elle. Pour elle, cette annonce faisait office de bonne nouvelle: « ça expliquait beaucoup de choses en lien avec mon enfance et mon adolescence ».

J’ai compris que ce trouble-là était vraiment tabou, que ce n’était pas bien vu en société, donc j’ai vraiment tout de suite ressenti le besoin d’en parler.

L’autrice-compositrice-interprète nomme également sa pièce Power comme morceau clef sur l’album. Les sujets abordés y sont très larges, avoue-t-elle. « Ça ne porte pas juste sur le féminisme, c’est pour tout le monde qui doit se battre à tous les jours », souligne-t-elle, en évoquant aussi le sexisme, la misogynie, le racisme, l’âgisme et le capacitisme.

 

Âme soul

Léonie Gray a grandi en écoutant du Amy Winehouse, du Corinne Bailey Rae, du Billie Holiday. Évidemment, ces inspirations transparaissent directement dans sa musique. Toutefois, explique-t-elle, « quand je fais de la musique, je ne le fais pas en fonction d’un style en particulier. J’y vais vraiment avec le besoin de créer une chanson en particulier ».

Reste qu’on la compare beaucoup avec la chanteuse de la fameuse pièce Rehab. Dans les artistes contemporaines, c’est à Joy Crookes que s’identifie Gray. Les deux artistes évoluent à la même époque et ont les mêmes influences: c’est ainsi que la Québécoise se reconnaît dans la chanteuse anglaise.

 

Ce qui l’attire, musicalement, ce sont les albums qu’elle qualifie d’intemporels : ceux qui sont difficiles à coller à une année en particulier, voire à une décennie. C’est ce qu’elle souhaite réaliser avec Who? ainsi que ses futures sorties musicales.

Le 5 mai prochain, Rampe de lancement diffusera un lancement en ligne pour l’album de Léonie Gray. Cette plateforme vise à promouvoir la musique émergente d’ici et ainsi donner une visibilité importante aux artistes lançant un premier album. Richy Jay, Marie-Pierre Leduc ainsi que Jeffery Piton sont les prochains artistes qui bénéficieront de cette visibilité, offerte par l’ADISQ.


* Cet article a été créé en collaboration avec l’ADISQ.

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