Pré-écoute exclusive | Ponctuation – La réalité nous suffit

Le deuxième album du duo de rock lo-fi Ponctuation, intitulé La réalité nous suffit, sera disponible un peu partout mardi prochain (28 avril). Mais d’ici là, il vous est possible de l’écouter en intégral, en exclusivité québécoise sur Sors-tu.ca. 

 

La méthode au service des compositions

Après avoir enregistré son premier album 27 Club au prestigieux Hotel2Tango, Ponctuation y est plutôt allé d’une approche différente cette fois, en captant les chansons de La Réalité nous suffit dans son studio du Pantoum, lieu de pratique à Québec. Au lieu d’arriver avec les chansons bien rodées, et de passer deux jours en studio comme ce fut le cas pour le premier disque, les frères Guillaume et Maxime Chiasson ont plutôt opté pour un long processus de 6 mois au terme duquel ils nous présentent, comme ils aiment bien le dire, « l’oeuvre et l’esquisse à la fois ».

Photo par M-A Mongrain

Guillaume Chiasson. Photo par M-A Mongrain

« Tout est parti d’un 8-tracks qu’on s’est acheté. On a décidé d’intégrer le processus de création au recording direct, nous explique Guillaume Chiasson. Aussitôt qu’on avait une idée de toune, on l’enregistrait immédiatement au moment de la création. On essayait de se rapprocher le plus possible de ça. »  Presque toutes les chansons ont été prises sur le vif, de manière à se rapprocher des compositions dans leur version la plus brute.

Se faisant, Ponctuation laissait non seulement la belle part au processus, mais aussi aux imperfections, qui nourrissaient en quelque sorte les chansons. « Parfois, il y a des erreurs qui nous apportaient d’autres idées. Il y a des pièces pour lesquelles j’ai carrément enregistré toutes les tracks (moi-même) : la batterie, à moitié, la basse un peu tout croche… Ça nous donnait comme un dessin un peu brouillon, mais qui a un feel particulier, alors on la gardait. Ça amène une autre dynamique. »

Après avoir exploité joyeusement le rock garage sur le premier EP et l’album 27 Club, Ponctuation nous présente ici un côté résolument plus psychédélique. « Il y a plusieurs influences, mais oui, le psyché revient souvent… C’était voulu, jusqu’à un certain point. On voulait aller ailleurs avec cet album-là, mais tout en restant un peu dans notre terrain. On ne voulait pas arriver avec un album hip-hop, ‘mettons, mais on souhaitait qu’il y ait une démarcation. Si on avait fait un autre album pareil (comme le premier), j’ai l’impression que ça aurait créé des attentes similaires. Alors que là, le deuxième album est déjà autre chose, et ça nous donne de la latitude en vue des prochains. »

Des ajouts de guitares acoustiques, de basse, de claviers et de guitares électriques rendent l’album presque impossible à reproduire tel quel sur scène à deux musiciens. Pas question d’y aller de cette approche en spectacle, de toute façon, il y aura plutôt une autre dimension totalement différente sur scène. Pour permettre plus de liberté, une musicienne s’est greffée au binôme en vue des shows : Laurence Gauthier-Brown, qui jouera de la basse et du clavier. « C’est dans l’optique de me délier un peu, explique le guitariste et chanteur. Il va toujours y avoir une section rythmique (constituée de) Laurence et mon frère (le batteur Maxime Chiasson), et moi ça me laisse plus de latitude sur l’interprétation et les arrangements en show. »

Photo par Pierre Bourgault.

Maxime Chiasson. Photo par Pierre Bourgault.

 

Vidéoclip en « pseudo-stop-motion »

Peu après lancé l’extrait Poésie automatique, Ponctuation en remettait la semaine dernière en dévoilant l’amusant vidéoclip pour l’entraînante Météo.

L’oeuvre est signée Philippe Beauséjour, qui a fait des vidéoclips pour Jesuslesfilles, Solids et d’autres groupes. « C’est comme un virtuose du pas-de-budget! Il s’est monté comme un blue screen dans son appart. Pour vrai, on n’avait aucune idée de ce que ça allait donné… Il nous a juste dit: « jouez de vos instruments sans émotion ». Alors on a joué comme ça devant un blue screen, et après ça, il a fait un montage. Son idée était de faire un pseudo-stop-motion, un peu comme si on était des annonceurs météo. »

On peut dire que ça fait tout un contraste avec les bouilles expressives de Guillaume et Maxime Chiasson en spectacle ! « Il y a aussi l’aspect un peu stoïque qui reflète bien les paroles, qui traitent d’émotions ambiguës ».


 

* Lancement au Ritz P.D.B. (Montréal) le mercredi 29 avril, ainsi qu’au Cercle de Québec le 1er mai.

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