crédit photo: Laurie-Anne Benoit
Phoebe Bridgers

Phoebe Bridgers au Parc Jean-Drapeau | Phoebe dans toute sa splendeur

Mercredi soir, une quantité impressionnante d’amateurs se sont déplacés au Parc Jean-Drapeau pour y voir une performance magistrale. Sans surprise, Phoebe Bridgers et son band ont véritablement tout donné.

Si on se questionnait sur le choix de l’endroit pour un concert comme celui que donne à l’habitude la Californienne de 27 ans, on fut vite convaincu. L’évènement, qui devait d’abord se faire au MTELUS, a été déplacé pour avoir lieu à l’énorme parc qui accueille Osheaga tous les étés. Impressionnant de voir tentes et kiosques mis en place pour Phoebe et Phoebe seulement.

Une bonne heure d’attente après la première partie (voir ci-bas), Phoebe entre sur scène avec Down With The Sickness de Disturbed et on reconnaît bien l’humour de la chanteuse avec ce choix de piste métal. Elle réussit à surprendre sa foule vendue d’avance, composée en majorité de jeunes filles de moins de 20 ans.

Sans surprise, la mise en scène est magnifique du début à la fin. Il est rare de voir des animations réussies, sans qu’elles prennent trop de place ou pas assez. Ici, c’est fait avec goût. Chaque chanson a droit à un livre animé en 3D qui s’ouvre sur un écran géant pour finalement terminer brûlé à la dernière chanson I Know the End. C’est bien pensé, délicat et poignant à la fois.

 

La chanson Motion Sickness nous introduit à l’autrice-compositrice-interprète, au plus grand bonheur de la foule. Phoebe lance un «what’s up?» quasi timide à ses fans avant d’entamer les chansons de son dernier opus Punisher. On apprécie que les chansons soient en ordre; l’intention de l’artiste derrière chaque chanson, visiblement réfléchie, transcende davantage.

Il est impressionnant de voir la puissance et la maîtrise de l’artiste avec son principal instrument. Son registre est indéniable, et tout sur scène fonctionne. Phoebe brille par son talent naturel, mais aussi avec l’aide de ses musiciens géniaux. Les chansons Chinese Satellite, Moon Song et Graceland Too sont les étoiles de la soirée.

Phoebe, quoiqu’elle ne communique pas à profusion avec son public, s’arrête à multiples reprises lors de ce concert dès qu’elle aperçoit un membre de la foule en détresse. On salue la bienveillance de l’artiste qui interrompt ses chansons plusieurs fois, mais on ne peut que remettre en question l’efficacité de l’équipe du Parc Jean Drapeau. Quelque chose ne fonctionne pas lorsqu’une artiste doit mettre sur pause sa performance afin d’aider son public; ce n’est simplement pas son travail, même si une telle dévotion reste admirable.

On aurait aimé avoir des écrans géants pour voir le visage de la chanteuse passionnée et de ses pairs. Étrange omission, puisque des écrans figurent toutes les années au même endroit pour Osheaga. Peu importe, puisque Phoebe Bridgers et son groupe ont fait de cette première visite à Montréal depuis 2018 une merveille pour ceux présents au Parc Jean Drapeau.

Claud en première partie

Comme entrée en matière, le public a droit à Claud, artiste de Chicago qui fait son entrée dans le monde de la bedroom pop avec des chansons comme «Wish u were gay».

Claud est sympathique et entraîne le public déjà bien réveillé avec sa musique. Toutefois, si l’on est de ceux qui ne sont pas de grands connaisseurs, il manque un petit quelque chose pour venir nous accrocher, nous tenter. Une grande partie de la foule s’amasse donc devant les kiosques de produits dérivés ou de boissons. La performance reste tout de même un amuse-bouche plaisant au concert de Ms Bridgers.

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