crédit photo: Laurie-Anne Benoit
Oh Wonder

Oh Wonder au Théâtre Corona | La naissance d’une grande histoire entre le duo et Montréal?

La dernière fois qu’on avait vu Oh Wonder, c’était en première partie de Beck à la Place Bell il y a quatre ans, sous forme de duo. Une très belle surprise à l’époque, malgré une réception tiède du public. Ce mardi 10 mai, le duo britannique s’amenait au Théâtre Corona en tant que tête d’affiche accompagné de trois musiciens : batteur, bassiste et claviériste.

Dès l’entrée en scène du trio accompagnateur, on a eu une bonne idée du genre de soirée qu’on allait passer : cris plutôt aigus, très nourris et enthousiastes et explosion lors de l’arrivée des deux membres principaux.

Une publication Instagram en témoigne d’ailleurs :

 

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Alors imaginez quand Josephine a demandé à la foule, après la deuxième chanson : « Ça va Montréal ? ».

Euphorie!

Et elle ne s’est pas arrêtée là : « Je vous présente mon mari, Anthony ». Et après avoir présenté les trois musiciens, toujours en français et toujours sous les cris nourris de la foule, Josephine a confirmé qu’elle aussi sentait que la soirée s’annonçait spéciale en affirmant dans son joli accent londonien : « This is so exciting ». Ces deux-là ont su gagner leurs fans montréalais depuis 2018.

Josephine Vander West allait avoir plusieurs occasions de goûter à l’enthousiasme montréalais : la pop aux refrains accrocheurs des Lifetimes, Drive, Keep On Dancing, Ultralife et All We Do ont bénéficié d’une chorale d’un millier de personnes. Cette foule qui a rempli le Corona était composé de personnes âgées de 15 à 60 ans, avec une moyenne dans la vingtaine et la trentaine. Plusieurs couples ont été aperçus et même une mère et sa fille enceinte.

Mais le couple le plus complice était certainement celui qui se trouvait sur scène. Plusieurs fausses chicanes de couple ponctuent les interactions avec le public. On retient celle où Josephine présente la chanson Happy, en spécifiant, en riant, qu’elle est au sujet de l’ex d’Anthony. Ce dernier demande pourquoi c’est drôle, ce à quoi sa complice répond « Because she’s gone ! » (Parce qu’elle est partie). Ce à quoi le grand brun a rétorqué « And somebody won ! »  Charmant.

Un couple complice donc. Mais c’est très ironique de lire sa propre description de son plus récent album, 22 Break, sorti l’automne dernier, comme étant « Sûrement le premier album de rupture de toute l’histoire écrit, composé et enregistré en compagnie de la personne avec qui vous êtes en train de rompre » ! L’album documente leur quasi rupture de 2020, pendant la pandémie et l’absence de spectacles forcée.

Musicalement, Oh Wonder reste fidèle aux versions studio de ses pièces. Pas de longs jams non plus. Et c’est parfait comme ça. On va voir Oh Wonder pour chanter en chœur avec eux, pour entendre ces vers d’oreille, pour entendre ces deux voix, parfaites hier soir, qui se marient parfaitement, pas pour voir des solos de guitare enflammés, même si le guitariste s’est démarqué ici et là.

 

Au niveau des éclairages, on reste dans la simplicité : en arrière scène, les lettres « O » et « W », faites de néon changent de couleurs, clignotent et s’animent et d’autres lumières au sol, toujours en arrière scène font le reste. C’est tout. Mais c’est tout ce qu’il faut, les lettres étant omniprésentes.

Pour débuter la soirée, la Suédoise Winona Oak (W.O. en première partie de O.W. : une autre conspiration!) a très bien mis la table. Accompagnée de deux musiciens, elle a conquis la foule rapidement avec sa voix et sa mélancolie rappelant celles de Billie Eilish. À surveiller.

Photos en vrac :

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