MØ et Cashmere Cat au MTELUS | De l’électro-pop franchement agréable

Pour débuter leur tournée conjointe intitulée « Meøw tour », MØ et Cashmere Cat ont choisi Montréal. C’est au MTELUS, en ce samedi 20 janvier, que le spectacle a eu lieu. Aidés par le DJ français Darius, les deux artistes ont su faire bouger la foule et mettre de l’ambiance dans le MTELUS si peu rempli que le balcon a été fermé, mais pour le mieux, rassemblant la foule au parterre et les incitant donc indirectement à bouger un peu. Les trois artistes ont donné de bonne prestations et les spectateurs ont semblé passer un bon moment.

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Darius : La découverte

La première partie a certainement plu a plusieurs. Le talentueux et groovy Darius a joué ses rythmes pendant une bonne demie heure. La foule bougeant de plus en plus, elle a terminé le set en acclamant chaleureusement le DJ. Son single Hot Hands a semblé bien plaire à la foule. Il est certain que plusieurs iront écouter sa musique plus en profondeur.

Tiens, un petit coup de main :

Cashmere Cat : Stroboscopes et drôles de sons

Vers 20h35, des miaulements se sont fait entendre entre les chansons jouant pendant l’attente. Dix minutes plus tard, Cashmere Cat a timidement fait son entrée sur scène, vêtu de son grand cotton-ouaté et la capuche remontée par-dessus sa casquette.

Il ne lui a pour tant pris que très peu de temps pour se dégourdir et commencer à sauter partout. Rares ont été les moments ou ses deux pieds touchaient simultanément le sol. Derrière Cashmere Cat se trouvait des rangées de lumières qui se synchronisaient à ses rythmes et qui rendait le tout plus intense grâce à des effets stroboscopiques. C’est avec Quit qu’il a débuté et la foule s’est tout de suite abandonnée à ses rythmes par moments drôlement construits, mais tout de même sensés. Il a également joué quelques covers, dont Waves de Kanye West. Vers la fin de sa prestation, il a joué son hit Trust Nobody, au plus grand bonheur de plusieurs.

MØ : L’expressive infatigable

Ceci marquant le 3e passage de la Danoise en moins de 2 ans, il ne reste plus qu’à croire que la bonne réputation des foules montréalaises a su marquer MØ. À plusieurs reprises, elle a exprimé sa gratitude et sa joie d’être là. Ce lot d’émotions chez la chanteuse se manifestait également à travers ses mouvements et ses expressions. Elle semblait franchement passer un excellent moment et elle laissait son corps s’exprimer comme bon lui semblait, donnant un résultat cocasse, mais intéressant. MØ profite également de chaque occasion de s’approcher de ses fans, se penchant vers eux, descendant de la scène à plusieurs reprises et allant même jusqu’à aller dans la foule pendant Waste Of Time.

Heureusement, le public a beaucoup plus participé que la fois où MØ avait performé à Osheaga en 2016. Cette fois-ci, tout comme la dernière fois au Corona, chacun s’est laissé emporter par les rythmes pop et électro de la Danoise ainsi que ceux des artistes avec qui elle a collaboré dans le passé comme Major Lazer et Diplo. Les chansons Get It Right et Lean On ont amené l’énergie de la salle à un autre niveau. Du côté de ses propres chansons, c’est Kamikaze et When I Was Young, Drum et Final Song, entre autres, qui ont suscité le plus d’intérêt au MTELUS.

Le visuel de MØ était plus modeste et moins éclatant que celui de Cashmere Cat, mais il va de soi également que les mouvements disloqués de la chanteuse méritaient d’être mis de l’avant. De plus, au grand malheur des petites personnes dans la salle, elle se trouvait très souvent au sol et donc rarement debout, bien droite. Vocalement parlant, sa voix cassante, mais contrôlée était bien présente. Elle était également fidèle aux attentes, malgré quelques moments où on sentait la chanteuse à bout de souffle.

Le Meøw tour était intéressant, mais pas incontournable. Les trois artistes ont chacun offert quelque chose de distingué et d’amusant, mais ce n’est pas le spectacle dont on se souviendra longtemps. La qualité de la musique de Darius, le bon temps passé à danser sur les rythmes de Cashmere Cat et l’énergie infinie de MØ sont ce qui resteront en tête après cette soirée occupant bien un samedi soir.