Lindsey Stirling

Lindsey Stirling au Théâtre Saint-Denis | Bien plus qu’une fille et son violon

Un concert de Lindsey Stirling, c’est bien plus qu’une violoniste qui joue des chansons pop-électro sur scène. La facture visuelle du spectacle joue une grande importance avec des projections animées, des jeux d’éclairage et des chorégraphies énergiques. C’est ce qu’on a pu constater mercredi soir, alors que l’artiste s’arrêtait à Montréal.


De passage au Théâtre Saint-Denis dans le cadre de la tournée qui présente Brave Enough, son plus récent album, celle qui s’est fait connaître du grand public à America’s Got Talent s’est présentée sur scène avec quatre danseuses, un claviériste et un batteur. Si on a cru à son arrivée sur une plateforme surélevée au fond de la scène, c’est plutôt à travers la foule que Stirling a fait son entrée, semant l’hystérie chez les spectateurs du parterre.

Après nous avoir mis l’eau à la bouche avec The Phoenix, Electric Daisy Violin et son plus récent extrait Prism, Stirling est revenue sur scène vêtue d’un costume de ballerine à travers une projection fort réussie d’une boule à neige pour Shatter Me, rappelant la pochette de l’album qui porte le même titre. Ces animations, projetées sur une toile transparente abaissée à l’avant de la scène, donnent une illusion de 3D, de quoi émerveiller. On a d’ailleurs pu les voir à quelques reprises durant la soirée.

On a droit à un peu de tout dans ce spectacle, livré sans grande prétention et avec humour. Après une sortie de scène et une courte vidéo simulant le changement de costume en arrière-scène, la Californienne revient avec en main un tout petit violon, avant que ses musiciens ne s’amènent à leur tour avec un mini piano et une batterie miniature. « Je vais vous jouer la première chanson que j’ai apprise », avertit-elle avant d’entamer le Ah! vous dirais-je maman, faisant éclater de rire la salle. Dans ce petit medley à saveur humoristique, elle y intègre même des extraits de Eye of The Tiger et de la chanson thème de Harry Potter.

Même la magie et le cirque trouvent leur place dans ce spectacle, alors qu’on voit le fameux tour de la femme sciée en deux et celui où Stirling se retrouve dans une boîte vitrée, pourtant vide quelques secondes avant que ne soit déposé un grand drap rouge.

Lindsey Stirling est une véritable showgirl et elle semble infatiguable. Tout au long du spectacle, d’une durée de plus de 1h30, elle enchaîne les chorégraphies, les steppettes de ballet jazz et les déplacements sur scène. À son mérite, elle les exécute même mieux que ses danseuses de soutien.

La mise en scène est irréprochable et l’expérience surpasse l’aspect musical. Malgré tous les artifices qui l’entourent, la violoniste réussit à livrer une performance sans fautes en maniant son instrument comme pas d’autres. Si on lui a reproché d’être trop différente auparavant, c’est son caractère unique qui lui permet de remplir les salles comme c’était le cas à Montréal.

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