Le masque du Brésil

La Bonnefemme est crampée #1 | Pogner un beau buzz brésilien au Zoofest

C’est avec un sourire niaiseux que je me suis rendue à la Coop Les Katacombes pour assister à la deuxième représentation (sur six) du spectacle Le masque du Brésil présenté dans le cadre du Zoofest.

Bien honnêtement, je vais avoir de la misère à rédiger une critique impartiale. Parce que pour moi,  Le masque du Brésil n’est pas qu’un show d’humour. C’est une occasion de revoir Antoine Durocher et Brian Piton, deux chums de L’École nationale de l’humour, faire les épais sur scène. Alors oui, mon coeur est gagné d’avance.

Puisque le sens de la justice, ça me connaît, je débute avec trois points négatifs.

  1. Y’a pas de maudit parking autour de c’salle de spectacle-là.
  2. J’arrive en retard parce qu’y’a pas de maudit parking autour de c’salle de spectacle-là.
  3. Je manque le premier numéro du show parce que j’arrive en retard parce qu’y’a pas de maudit parking autour de c’salle de spectacle-là.

Comme bien des humoristes de la relève, Piton et Durocher sont bourrés de talent. Mais ils possèdent un atout important: du guts.

Les gars n’ont pas peur de tester des affaires, de repousser les limites: ni les leurs, ni celles de l’humour. Ils osent les personnages, les malaises, les silences et les grands regards vides.

Une heure avec ces gars-là, ça peut pas être plate.

Humor-X: le robot de l’humour.

L’humoriste des années 90.

Le chef Christian Poêlon et sa sauce béchamel à Mel Hamel.

L’ornithologue en devenir naïvement pâmé.

Le air drummer ben intense qui dit pas un mot.

Le raton.

Le gars pas à l’aise d’avoir un passeur d’agrumes dans sa bulle.

Les deux humoristes qui se brainstorm dans l’oreille pour trouver le mot de la fin.

C’est ce que j’ai vu le 13 juillet dernier. Mais vous risquez de ne pas voir la même chose si vous y allez le 19, 20 ou 21. Les humoristes suppriment, modifient et remplacent les parties du spectacles qui génèrent des réactions moins marquées que les autres. Ils sont au service du public et de leur propre apprentissage.

Vous êtes déjà en train d’acheter vos billets en ligne, hein?

Le monde a besoin de shows d’humour conventionnels. Selon moi, le Québec a besoin de shows comme Le masque du Brésil. Avec tout ce qui se passe dans le monde et dans le milieu de l’humour, on a besoin de décrocher et de rire parce que c’est drôle. On a besoin de rire sans se poser de questions et surtout, on a besoin d’aller plus loin.

C’est ce que nous offrent ces deux jeunes humoristes. Une occasion de rire comme des bébés. Pis mon doux qu’ça fait du bien, rire sans bon sens d’affaires qui n’ont pas de bon sens.

Le masque du Brésil, ou une heure d’intelligence épaisse.

C’est ce qu’on pense, moi pis Jean-Jacques Stréliski, le papa érudit de mon amie Léa.

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