crédit photo: Maude Bond
Festival Nuits Psychédéliques

Les Nuits Psychédéliques de Québec | Soirée d’ouverture éclectique avec Gloin, Andy Boay et Louis-Charles

Les Nuits psychédéliques de Québec célèbrent leurs dix ans cette année. La première soirée de leur édition de 2024 s’est déroulée le jeudi 2 mai avec les artistes suivants : Louis-Charles, Andy Boay et Gloin. Le festival propose un bon mélange de groupes locaux et d’ailleurs aux saveurs psychoactives.

Quand on entre au Pantoum, c’est le décor spécialement créé pour la soirée qui saute aux yeux. On peut voir un carrelage noir et blanc qui rappelle les habits d’un clown arlequin, ainsi que des découpages dorés faits à la main en formes de Lune et d’étoiles. Bravo à l’artiste! Ça a donné le ton de la soirée onirique à venir.

 

Louis-Charles

Pour l’ouverture de la soirée, c’est Louis-Charles, un groupe de Québec, qui est monté sur scène. Ce groupe francophone s’autoproclame « post-toute », c’est-à-dire principalement post-punk, post-hardcore, et même shoegaze. « Louis-Charles, c’est toi, toi et toi », dit le chanteur en désignant au hasard des personnes du public. Ce nom veut donc représenter qui le veut.

La douce voix mélodieuse du chanteur contraste avec les guitares sonores, ce qui fait un beau mélange et apporte de l’émotion à la puissance des instruments. On a même eu droit à un moment de flûte traversière des plus mélodieux. Louis-Charles mêle plein d’éléments improbables, et ça marche.

À la toute fin, la gérante de Louis-Charles tend un téléphone cellulaire au groupe pour lui dire qu’il a reçu un appel, dans lequel les musiciens sont demandés pour un rappel. Très cocasse comme mise en scène! Pour le dernier morceau, Louis-Charles nous a joué sa chanson la plus attendue, La Maison, qui parle d’une demeure en Estrie importante pour le chanteur et ses amis.

Andy Boay

Le deuxième artiste à se produire sur scène était Andy Boay, le guitariste du groupe psychédélique américain de noise rock Tonstartssbandht.
Il arrive seul sur scène et fait sa prestation nu-pieds, en s’adressant au public en français. Il sort une boite « magique » qui produit du son : c’est là qu’il a mis ses synthétiseurs. C’est comme une de Pandore qui vient libérer ses maux et apporter la nuit.

Andy Boay chante, joue de la guitare et joue avec les boutons de son synthétiseur. Il a vraiment son propre univers, il semble être dans son monde. Ses chansons sont plutôt douces, minimalistes et ont une ambiance mystérieuse. Ses notes de guitare sont une douce berceuse. Il répète une boucle hypnotisante des mêmes paroles et bouge d’une façon singulière, ce qui rappelle un peu l’art performance.

Éclairé par les reflets multicolores de la boule disco du Pantoum, on se serait cru à l’intérieur d’une grande veilleuse.

Il finit sa prestation en nous disant quelques mots en anglais : « Thank you for hanging out » (Merci de votre présence). En effet, l’ambiance était très décontractée, un peu comme si nous passions du temps avec lui dans son intimité.

Gloin

Le dernier groupe de la soirée était Gloin, un groupe de noise rock originaire de Toronto.

Bien que l’on puisse décrire le style du groupe par le terme noise rock, plusieurs chansons semblent découler directement du hardcore. Dans d’autres morceaux, on peut entendre des moments de « douceur » post-punk. Douceur entre guillemets, car, bien que plus doux que d’autres chansons, ça restait très loud. Les riffs étaient électrisants.

L’énergie du groupe était des plus dynamiques. La chanteuse sautait partout sur scène et faisait aller ses cheveux aux rythmes des riffs du groupe. Ce fut une très belle découverte, et c’était rafraichissant de voir un tel groupe mené par une femme. Par le fait même, je tiens à souligner la programmation inclusive et diversifiée présentant des groupes féminins vraiment inspirants.

Pour assister aux Nuits psychédéliques, c’est par ici.

PHOTOS EN VRAC

GLOIN

ANDY BOAY

LOUIS-CHARLES

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