Philippe Berghella

Juste pour rire 2015 | Gala Juste pour rire animé par Guy Jodoin – La paresse

Septième et ultime gala de cette série ayant pour thème « Les 7 péchés capitaux », c’est à Guy Jodoin que revenait l’honneur de conclure cette suite. Sujet à l’honneur: la paresse!

Pas de flemme pour Guy Jodoin par contre, qui, tout au long du gala, s’activera à prouver qu’il n’est certainement pas une personne paresseuse et qu’il ne comprend pas pourquoi c’est à lui que revient la tâche d’animer ce gala. Se définissant comme un workaholic, ce besoin de s’activer lui vient d’une voix dans sa tête, ici Pierre Lebeau qui se glisse dans la peau de son père, qui lui dit toujours d’en faire plus. Tellement que la crise cardiaque, alias Normand Brathwaite, le guette. Tout un stress.

Philippe Laprise, premier invité de la soirée aborde la paresse chez les parents de manière assez habile, tout comme Emmanuel Bilodeau qui lui trouve les jeunes, les adolescents, paresseux, mais cherche à le comprendre et arrive même à les défendre.

Tout le monde aura eu droit à des ovations pour ce dernier gala, mais certaines étaient plus méritées que d’autres, notamment pour Simon Gouache et Louis T. Gouache nous a confié sa paresse pour la lecture et son désir d’être plus cultivé en imitant avec brio les « intellectuels » de ce monde. Franchement réussi. Quant à Louis T, il y est allé bien sûr d’une envolée plus politisée, mais drôlement intelligente et bien ficelée en reprenant des citations de journaux.

Guillaume Wagner a pour sa part mis en lumière plusieurs de nos paradoxes face aux nouvelles technologies et à la paresse qu’elles engendrent, alors qu’Eddy King a voulu défaire le préjugé selon lequel les noirs seraient fainéants. Jean-François Mercier lui, s’est joint à Stéphane Fallu pour faire de la visualisation qui s’est terminée en guerre de vengeance entre les deux humoristes.

 

Guy Jodoin à la hauteur de la tâche

En plus de ponctuer le spectacle de ses interventions, déguisé en animaux ou objets qui sont tout sauf paresseux (comme la girafe, la laine d’acier, ou le fémur à l’aspect plutôt… phallique), Guy Jodoin a bien orchestré ses numéros collectifs, même si on avait parfois l’impression qu’il animait plutôt le gala de la colère.

D’abord, à mi-gala, plusieurs humoristes sont débarqués sur scène pour expliquer à Guy Jodoin comment ils s’y prenaient pour utiliser le dentifrice d’un tube presque terminé. D’Emmanuel Bilodeau ou Pierre Lebeau à Stéphane Fallu ou Philippe Laprise qui prenaient déjà part au gala, Réal Béland a surgi dans une loge pour y amener son grain de sel, tout comme Lise Dion. Mais ce n’était que le début. Jodoin a ensuite reçu un appel Facetime de la part de Jean-François Breau et Marie-Ève Janvier avant que l’un d’eux ne nous rappelle la chanson du brossage de dents de Passe-Partout. C’est alors que Jacques l’Heureux (alias Passe-Montagne) s’est levé d’un bond, de son siège au parterre, dans la surprise totale du public qui lui a accordé une chaude main d’applaudissement. Mais c’est Jeannine Suto qui s’est vu ovationnée, lorsqu’elle est arrivée sur scène en kart de golf. Que de rebondissements!

La finale était moins spectaculaire, mais tout aussi sympathique, alors que Guy Jodoin s’adonnait à sa supposée passion: la danse, dans une série de chorégraphies de tous les styles. Le tout avant que Normand Brathwaite, alias la crise cardiaque, ne vienne interrompre le tout.

Un gala fort bien réussi pour mettre fin aux galas Juste pour rire 2015.

 

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