Journey

Journey et Toto au Centre Vidéotron | La nostalgie est au rendez-vous!

Journey, l’un des groupes de rock américain  les plus emblématiques des années 80, visitait le Centre Vidéotron jeudi soir dans le cadre de sa tournée Freedom Tour 2023 célébrant les 50 ans de carrière de la formation!

Après avoir reporté à deux reprises ses spectacles au Québec en 2022, le groupe se produit devant une salle comble ce soir. Le groupe californien Toto, également une grosse pointure du rock américain, partage l’amphithéâtre pour ce concert qui promet d’être un festival de succès souvenirs par excellence !

Fondé en 1973 autour de Neal Schon, ancien guitariste de Santana, le succès de Journey prend son envol en 1978 dès l’arrivée du chanteur Steve Perry au sein du groupe. Jonathan Cain intègre la formation quelques années plus tard en 1981 pour le classique album Escape. Ce noyau de compositeurs produit une quantité incommensurable de bijoux du pop rock, récompensé d’une multitude de disques platine et d’un disque de diamant. Escape est vendu à plus de dix millions de d’exemplaires aux États-Unis seulement.

En dépit de nombreux conflits et chicanes de famille au sein de Journey dont je vais vous éviter les détails, le groupe gravite maintenant  autour du noyau formé de Neal Schon à la guitare et de Jonathan Cain aux claviers. Le collectif compte aussi parmi ses rangs le chanteur philippin Arnel Pineda, découvert sur You Tube par Neal Schon en 2007.

Freedom, 15e album studio de Journey paru en juillet 2022, ne comporte pas de succès planétaire comme autrefois, mais se qualifie comme un disque nostalgique des années 80 compilant de belles ballades et des chansons pop rock, agrémentées des excellents solos de guitare de Schon.

Peu avant 21h00, Neal Schon nous immisce dans l’univers de Journey avec Only the Young. Petit solo de guitare furtif et Stone in Love suivra rapidement. Don’t Stop Believin’, met le feu aux poudres et tout le monde est debout. Ça danse et ça chante allègrement partout dans les estrades malgré quelques écarts de justesse d’Arnel Pineda. Schon, au prise avec la grippe, introduit la chanson Lights et le festival des ballades rock est parti pour de bon.

La voix de Pineda se place doucement et atteint des sommets vocaux formidables pour la finale de Who’s Crying Now. Le chanteur philippin gagne en sagesse avec le temps. Il est beaucoup plus posé que par le passé et au service de l’œuvre de Journey. Ça ne l’empêche pas de faire quelques pirouettes et sauts à la David Lee Roth de Van Halen à quelques reprises. Il communique très bien avec la foule, mais sans tomber dans les discours fortuits.

Tout comme pour Toto en première partie, la balance de son est impeccable ce soir pour Journey. Trois chansons ont été retranchées de la grille du Centre Vidéotron comparativement à celle offerte à Montréal la veille. La foule ne leur en tient pas rigueur. J’aurais pourtant bien aimé entendre la pièce Mother, Father chanté par la batteur Deen Castronovo connu pour son travail au sein de Bad English et plus récemment Revolution Saints.

Todd Jensen, bassiste au sein de Journey, est très discret. Ce dernier a tout de même une feuille de route impressionnante ayant  joué pour divers artistes dont David Lee Roth, Ozzy Osbourne, Steve Perry et Alice Cooper.

Jason Derlatka, claviériste de tournée avec le groupe, chantera la pièce Girl Can’t Help It tirée de l’album Raised on Radio, paru en 1986. Suit un solo inutile de Schon, peu inspiré et insipide. Ce seront les seuls moments faibles du concert de 90 minutes.

Wheel in the Sky, donne la charge pour le dernier droit du concert. Encore une fois, tous les spectateurs sont debout et se frappent dans les mains. Jonathan Cain porte fièrement son chandail des Remparts de Québec au grand plaisir des amateurs de hockey de la capitale nationale.

Separate Ways (Worlds Apart), Be Good to Yourself et Any Way You Want It,  viennent clôturer la performance de Journey sous une pluie de confettis. La voix d’Arnel Pineda commence à casser par moments et il était temps que le show finisse… pas facile les tournées hivernales!

Toto – Tout est bien qui finit bien !

En tant que groupe, Toto a vendu plus de 40 millions d’albums à travers le monde depuis ses débuts en 1976. Avec près de 40 ans d’histoire, la réputation du groupe n’est plus à faire. À l’instar de Journey, Toto peut se vanter d’avoir surfé au sommet de la vague californienne dans des années 80. Le style jazz rock si particulier au son de Toto ne s’est jamais démenti au fil du temps. Les grands succès du groupe sont intemporels et font partie intégrante de l’univers musical de toute une génération.

Cette pépinière de musiciens de grands talents a subi énormément de changements depuis sa création. Le guitariste Steve Lukather, fondateur du groupe, et le chanteur Joseph Williams, associé au groupe depuis 1986, fils du célèbre compositeur de musique de films John Williams, tiennent maintenant la barre de Toto.

Le noyau musical n’a rien publié de nouveau depuis la sortie en 2018 de l’album Old Is New, 14e album studio intégrant les enregistrements originaux de la fratrie Jeff et Mike Porcaro respectivement décédés en 1992 et 2015.

Afraid of Love ouvre le bal pratiquement dans l’indifférence totale, mais dès les premières notes de Hold the Line, les cellulaires de milliers de spectateurs s’illuminent afin de partager avec le monde entier ce souvenir impérissable des années 80 sur les différents réseaux sociaux.

L’atmosphère du début de concert est plutôt froide pour les pièces moins connues du répertoire de Toto. Malgré la qualité des musiciens, la balance de son exceptionnelle supportée par un éclairage dynamique et deux écrans latéraux, Toto a de la difficulté à faire lever le party. Nous devons attendre les belles envolées de Steve Lukather à la guitare afin que la foule réagisse un tant soit peu. La portion musicale de I’ll Supply the Love, magnifiquement interprétée, soulève les ardeurs partisanes au parterre. Et que dire de la très progressive Home of the Brave, tirée de l’album The Seventh One de 1988. Magistral!

C’est déjà la dernière portion de cette courte prestation de 60 minutes. With a Little Help From My Friends du duo Lennon-McCartney est interprétée dans la version popularisée par Joe Cocker. Tout le monde est debout pour la chanson Rosanna, enrichie d’envolées de guitares, claviers et saxophone. C’est les frissons garantis pour Africa. La version interprétée est tellement plus intéressante musicalement en concert. Grandiose!

Une prestation qui a débuté tout doucement pour se bonifier au fil des chansons. Toto est allé chercher les spectateurs un à la fois. Malgré un départ  très calme, les musiciens de Toto, en grands professionnels, ne m’ont pas déçu. Tout est bien qui finit bien !

Grille de chansons – Journey

Only the Young
Solo de guitare Neal Schon
Stone in Love
Don’t Stop Believin’
Lights
Send Her My Love
Who’s Crying Now
Lovin’, Touchin’, Squeezin’
Solo de piano Jonathan Cain
Open Arms
Faithfully
Girl Can’t Help It
Solo de guitare Neal Schon
Wheel in the Sky
Separate Ways (Worlds Apart)
Be Good to Yourself
Any Way You Want It

Grille de chansons – Toto

Afraid of Love
Hold the Line
I’ll Be Over You
White Sister
Georgy Porgy
I’ll Supply the Love
Home of the Brave
With a Little Help From My Friends
Rosanna
Africa

 

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