Chinese Man

Festival de Jazz de Montréal – Jour 9 | Chinese Man au Club Soda

Salle comble pour la grande première de Chinese Man à Montréal. Le Club Soda a résonné à coup de sample et de sons hip-hop, ragga, jazz. Un savant mélange de sonorités pour public discipliné.

Les acolytes du collectif marseillais Chinese Man ont dégoté la formule imparable pour livrer un show sur mesure : platines, MC et support visuel. Avec une telle armada, les Chinois – comme ils aiment se faire appeler – ne pouvaient que réussir leur baptême montréalais.

Photo de courtoisie. Par Frédérique Ménard-Aubin.

Photo de courtoisie. Par Frédérique Ménard-Aubin.

Sans transition, ni première partie, le concert commence avec Searching For The Space et Artichaut, morceaux tout droit issus de The Groove Sessions 1. Plus que de simples DJ qui feraient des bons petits scratch, les marseillais proposent des sample bien ciselés. Sample bien souvent tirés de films.

Bref, plus que de simple DJ, des cinéphiles. C’est ainsi qu’en deux morceaux, il est possible d’entendre des extraits de Fight Club, Space Monkeys et Wasabi.

 

Place aux collaborations

Trêve de références cinématographiques, Zé Mateo et High Ku accueillent leurs copains californiens qui se produisent sous le label Chinese Man Records : Lush One et Plex Rock du groupe Rollin Rockers. L’ambiance décolle avec le morceau Get Up. Les rappeurs font un tour puis s’en vont et laissent Chinese Man revenir sur un de leur premier succès Indi Groove.

Rapidement, la scène est investie par un nouveau membre de la troupe wannabe asiatique : Taïwan MC. Le rappeur aux influences ancrées ragga n’était pas de trop pour réveiller le public. C’est ainsi que le MC présente des morceaux de l’opus Racing With The Sun, toujours dans cette veine ragga qui accuse quelques virages jazzy, trip-hop et dubstep à l’occasion.

Le concert sera constamment marqué par le croisement de Lush One, Plex Rock et Taïwan MC. Il y aura quelques retours sur les prémisses de Chinese Man avec le morceau Washington Square et ils concluront avec le son qui a fait décoller le collectif en 2007 : I’ve Got That Tune. Après un rappel classique, le collectif finira avec une dubstep plutôt inhabituelle venant du groupe, bien grasse et lourde, comme le sous-entend d’ailleurs le mot « dubstep ».


Un brin de folie absent ?

Chinese Man maîtrise la recette du sample parfaitement. Le visuel est intéressant et les collaborations appréciées. Toutefois, et oui il fallait un « mais », il manquait une touche d’extravagance, d’égarement, de fureur. Chinese Man a remué la foule sans la soulever. Leur concept est unique mais les sentiers étaient trop battus pour laisser une quelconque place à l’excentricité.

 

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