Critiques Concerts et spectacles à Montréal et Québec
Les Secrets de la Petite Italie chez Duceppe | Bravissimo !
« Mes personnages sont mon miroir. Ils avancent du mieux qu’ils peuvent dans la vie, imparfaits, brisés, résignés. Ils sont agités, troublés, esseulés, mais ils parviennent quand même à survivre », nous dit le dramaturge et scénariste Steve Galluccio à propos de sa dernière pièce, Les secrets de la Petite Italie, qui débarque chez DUCEPPE tout juste 17 ans après son célèbre Mambo Italiano qui avait été mis en scène également par Monique Duceppe, et joué avec succès à travers le monde.
Froid au Théâtre Prospero | Racisme, xénophobie, haine et suprématie blanche
Un véritable coup de massue, brutal mais nécessaire pourrait-on dire, retentit actuellement dans la petite salle intime du Prospero. Froid, la pièce prémonitoire du dramaturge et metteur en scène suédois Lars Norén créée en 2003 à partir d’un fait réel survenu en Suède, glace le sang. Première production de la compagnie de Québec La Brute qui pleure, la mise en scène d’Olivier Lépine est d’une véracité qui assomme au passage.
Petit guide pour disparaître doucement | Félix-Antoine Boutin y réussit à La Chapelle
Quand de longues secondes de silence s’égrènent dans le noir parce que le public ne sait pas si la pièce est finie et s’il doit applaudir, c’est mauvais signe. Quand en plus le comédien en solo ne revient même pas pour saluer, on n’a jamais vu ça, car ça ne se fait pas.
Last Night I Dreamt That Somebody Loved Me par Angela Konrad à l’Usine C | Décevant…
« Il m’a toujours semblé que le théâtre, plus précisément l’écriture dramatique et la mise en scène, sont intimement liés à la philosophie », nous dit l’auteure et metteure en scène d’origine allemande Angela Konrad à propos de sa pièce Last Night I Dreamt That Somebody Loved Me, présentée à l’Usine C au terme d’une résidence d’artiste de trois ans jusqu’ici fructueuse.
Boris Vian au Théâtre Denise-Pelletier | Un régal !
Avec une tragédie burlesque dite inclassable, le Théâtre Denise-Pelletier entame sa 54e saison de belle et forte façon en présentant « Les Bâtisseurs d’empire ou Le Schmürz » de l’auteur français iconoclaste Boris Vian, précurseur du théâtre de l’absurde qui laisse une œuvre remarquablement originale et d’une redoutable efficacité.
Psychédélique Marilou au Théâtre La Licorne | La barre trop haute
Écrit dans le cadre de la résidence d’auteur de Pierre-Michel Tremblay, Psychédélique Marilou nous transporte dans l’intimité de Marilou, universitaire en quête d’identité, et de ses parents à la recherche de changement et de nouveaux défis. Le tout est présenté sur fond de musique, de LSD et de peace and love, accompagné par la figure mythique Timothy Leary, véritable gourou du psychédélique.
Ultimes adieux à Réjean Ducharme au TNM | D’enfantôme à fantôme
Artistes ayant fréquenté son œuvre immensément riche et singulière, membres de sa famille et grand public se sont massés dans le hall du Théâtre du Nouveau Monde dimanche soir pour rendre hommage à l’énigmatique écrivain invisible Réjean Ducharme qui nous a quittés le 21 août dernier à l’âge de 76 ans.
Conte à rendre (un interrogatoire) à l’Espace libre | Quelle moralité tirer des contes contemporains?
Par cette nouvelle création, les trois actifs directeurs artistiques d’OMNIBUS, Jean Asselin, Réal Bossé et Sylvie Moreau, offrent au néophyte une bonne initiation à leur théâtre du corps, et au spectateur convaincu de la première heure, une admirable réflexion sur l’individualisme, la responsabilité et ce qui fonde chacun dans son identité. Narré par un trio d’acteurs magnifiquement complémentaire – Asselin, Andréanne Théberge et Charles Préfontaine – ce conte des temps modernes en forme de huis clos policier questionne le conformisme et l’autodétermination. Un début de saison ô combien percutant pour l’Espace libre.