Festival d’été de Québec 2025 – Jour 2 | Les scènes gratuites du FEQ : un détour qui vaut le coup

Une petite confusion hier soir entre deux scènes a entraîné un changement de couverture médiatique… L’occasion rêvée pour mettre en lumière les deux scènes gratuites du Festival d’été de Québec, parmi les plus vivantes, accessibles et chéries par le public.

Situées aux abords du Vieux-Québec, les scènes du carré d’Youville et de l’Assemblée nationale offrent un cadre urbain aussi riche qu’agréable. Au cœur du triangle formé par le Diamant, le Capitole et le Palais Montcalm, le carré d’Youville respire la convivialité. Les escaliers du Palais deviennent gradins improvisés, les tables de pique-nique accueillent les familles, et chacun y trouve son espace. L’atmosphère reste fluide, détendue, et non surpeuplée.

Du côté de l’Assemblée nationale, l’espace s’étire entre l’avant-scène, une zone de restauration et un bosquet ombragé qui évoque un jardin public. Une impression d’aire de repos où la musique se mêle à la ville, à l’aise.

Sur le plan sonore toutefois, quelques ajustements s’imposent. Une fréquence agressive nuisait à l’écoute devant l’Assemblée nationale. Le volume, pourtant plus élevé au carré d’Youville, y semblait plus équilibré et moins douloureux. Un rappel de l’importance d’une sonorisation adaptée, surtout dans des lieux à ciel ouvert et à forte affluence familiale. Le travail des technicien·nes de son est crucial pour que l’expérience reste agréable, du premier rang jusqu’aux derniers gradins.

Allô Fantôme : douce étrangeté sur fond seventies

Sur scène, Allô Fantôme déploie un univers singulier : sept musiciens, une esthétique rétro assumée, des synthés vintage, une flûte aérienne et une voix en falsetto portée par Samuel Gendron. Le tout forme une pop planante, bien ficelée, sans prétention. On n’assiste pas à une démonstration, mais à une réunion de complicité musicale, comme une bande d’ami·e·s en parfaite osmose.

Originaire de Québec, Allô Fantôme est le projet de l’auteur-compositeur-interprète Samuel Gendron. Lauréat du titre Révélation Radio-Canada chanson 2025. Son premier album, Chut!, réalisé par Alexandre Martel (Hubert Lenoir, Lumière), est paru à l’automne dernier. Un son à la fois maximaliste et introspectif, entre nostalgie rock et fraîcheur indie.

La Jungle : tempête belge au carré d’Youville

Pendant ce temps, au carré d’Youville, le duo belge La Jungle lançait une tempête sonore. Deux musiciens seulement, mais une puissance brute. Un batteur habité, presque athlétique, et un bidouilleur de boucles hypnotiques. Le résultat : un post-punk texturé, répétitif, frénétique, impossible à ignorer. La tension monte, les couches s’empilent, le public se laisse happer par le rythme jusqu’au vertige.

* Photo par Sébastien Dion.

Une logistique bien pensée

Un mot enfin sur les installations de À Vélo, qui permettent d’arriver en plein cœur des festivités de façon fluide et écologique. En période de FEQ, la ville change de rythme, les trajets se modifient, les habitudes s’adaptent… mais l’énergie collective est de retour, et ça fait du bien.

Sur ce, notre photographe Guillaume Gillard, lui, s’est rendu au bon endroit pour capter des moments du spectacle originalement prévu pour cet article : celui du groupe Unessential Oils!