Critique | Shovels & Rope au Théâtre Corona

Le duo folk-rock Shovels & Rope était de passage dans la métropole dimanche soir au Théâtre Corona pour un spectacle haut en énergie. La voix rauque de Cary Ann Hearst, mélangée à celle de Michael Trent, a envahi le théâtre et les pièces folk et bluegrass ont fait danser les Montréalais.

Shovels & Rope, ça fait frapper du pied et taper dans ses mains. C’est le genre de musique qui force à danser pour suivre le rythme typique au folk américain et en spectacle les pièces prennent tout leur sens, laissant aller librement l’imagination des deux musiciens visiblement heureux de présenter leurs compositions sur scène.

Le groupe qui lançait récemment l’excellent album Swimmin’ Time, a présenté un spectacle dynamique, alternant entre les instruments. L’un d’eux assurait d’une main les percussions, pianotant de l’autre la mélodie au clavier pendant que le second s’occupait des cordes et vice-versa.

Alors que O’ Be Joyful (2012) a été présenté dans sa quasi-totalité, le nouvel opus n’a pas connu le même sort, puisqu’à peine plus de la moitié des chansons en ont été offertes en prestation. Parmi les meilleurs moments The Devil is All Around soutenue par un effet ecclésiastique d’orgue, a amené une belle ambiance à la pièce d’ouverture du nouveau disque. Kemba’s Got The Cabbage Moth Blues, chanson bluegrass est venue par la suite rehausser la cadence soutenue par des titres comme Coping Mechanism et Evil. Mary Ann & One Eyed Dan et Save the World ont fait chanter la foule par leurs refrains répétitifs.

Chimie évidente

Le couple originaire de Charleston en Caroline du Sud détient une chimie évidente. Mariés depuis 2009, les musiciens traitent de leurs anecdotes de couple sur la pièce Swimmin’ Time née de la volonté de s’acheter une maison et de s’établir quelque part. Les voix du duo se complimentent parfaitement et créent une paire parfaite.

Le groupe a présenté quelques pièces de l’album Shovel & Rope (2008) paru comme une collaboration entre deux artistes solos sous le nom de Cary Ann Hearst & Michael Trent. Sans surprise, c’est avec Hail Hail que le groupe a conclu la soirée laissant le public quitter sur une ode au rock and roll dans sa forme la plus ancienne.

John Fullbright

En ouverture, John Fullbright a présenté ses pièces folk parfois blues à un public attentif et assurément appréciatif. Le chanteur originaire de l’Oklahoma a alterné entre ses tristes ballades et des compositions rapides, rythmées par la contrebasse et un féroce harmonica. Le jeune chansonnier présente d’agréables chansons d’amour à travers lesquelles se glissent des portraits des États-Unis (Satan and St. Paul).

 

Grille de chansons

1-    Keeper

2-    Tickin’ Bomb

3-    Mother’s Scorn

4-    The Devil is All Around

5-    Kemba’s Got The Cabbage Moth Blues

6-    1200 Miles

7-    Gasoline

8-    Coping Mechanism

9-    Shank Hill St.

10-  Cavalier

11-  Evil

12- Mary Ann & One Eyed Dan

13- Lay Low

14- Save the World

15-  Fish Assassin

16- O’ Be Joyful

17- Swimmin’ Time

18- Birmingham

19- Thresher

20- Hail Hail

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