Critique | Metric et Stars à Montréal

21 novembre 2012 – Centre Bell (Montréal)

Après un spectacle de rôdage privé au National au printemps dernier et un court passage à Osheaga, les chouchous de l’indie rock montréalais Metric étaient de retour dans la métropole mercredi soir pour une première fois au Centre Bell. Beaucoup de sceptiques doutaient du choix de la salle… ils n’auront malheureusement pas été confondus.

Photo par Catherine Rosa.

Le spectacle a débuté de la même manière que le plus récent album du groupe, Synthetica. Artificial Nocturne, Youth Without Youth puis Speed The Collapse se sont succédées sans enthousiasme réel, sans réaction de la foule, sans interaction. Pour des pièces qui ont de la gueule sur album, elles perdaient toute leur essence et leur vitalité sur scène. Dommage.

Il faut dire que jusqu’alors, la foule d’un peu plus de 5 000 personnes n’était pas très réveillée non plus, tandis que Emily Haines ne semblait pas très en voix, peinant souvent à atteindre les notes plus hautes, d’une voix rauque. La prestation semblait manquer de grandeur pour combler l’espace du gigantesque aréna.

Le tout s’est par contre redressé peu à peu au cours de la soirée. Satellite Mind a marqué les premiers regards lancés à la foule, mais c’est avec Empty qu’on a senti le groupe revenir dans son élément et être plus à l’aise.

En fait, on aurait dit que le groupe avait toujours un malaise à jouer son nouveau matériel, comme s’il ne s’y était pas encore habitué, même après une tournée américaine et plusieurs représentations depuis le printemps.

Photo par Catherine Rosa

Les meilleures pièces de la soirée restent issues de Fantasies et de Live It Out. Help I’m Alive a suscité une belle réaction alors que Stadium Love a su terminer la partie avant rappel avec brio. Empty et Dead Disco étaient également particulièrement réussies. C’est de ce type d’énergie dont on aurait eu besoin tout au long de la soirée.

Monster Hospital et Gold Guns Girls ont fait des heureux lors du rappel, avant de clore la soirée tout en douceur et en intimité avec Gimme Sympathy, format acoustique. Même si cette dernière a été interprétée de manière dépouillée, on sentait une bien meilleure connexion avec le public qu’en début de concert, oubliant presque l’endroit beaucoup trop immense où le spectacle se donnait.

Metric a livré une performance somme toute partiellement décevante et partiellement correcte. Inégale. Les fans purs et durs auront tout de même pu y trouver leur compte.

Stars en première partie

Photo par Catherine Rosa.

C’est le collectif Stars qui avait la lourde tâche de réchauffer le public plutôt statique. Bien que les membres du groupe s’évertuaient sur scène, particulièrement les deux voix, avec beaucoup d’énergie, il était difficile de toucher la foule. Il faut dire que leur entrain paraissait parfois étrange à leur musique, comme si le tout ne cadrait pas avec leur style musical. Des personnalités flamboyantes pour une musique qui l’est moins.

Les voix de Torquil Campbell et Amy Millan ne s’harmonisaient pas toujours très bien et donnaient parfois des résultats surprenants, mais leur plaisir évident et leur complicité sur scène venaient balancer le tout, une grille de chansons bien équilibrée à l’appui.

Grille de chansons – Metric

1. Artificial Nocturne
2. Youth Without Youth
3. Speed The Collapse
4. Dreams So Real
5. Satellite Mind
6. Lost Kitten
7. Empty
8. Help I’m Alive
9. Synthetica
10. Clone
11. Breathing Underwater
12. Sick Muse
13. Dead Disco
14. Stadium Love

Rappel
15. Black Sheep
16. Monster Hospital
17. Gold Guns Girls
18. Gimme Sympathy

Grille de chansons – Stars

1. The Theory of Relativity
2. Fixed
3. A Song Is A Weapon
4. Ageless Beauty
5. The North
6. We Don’t Want Your Body
7. Midnight Coward
8. Soft Revolution
9. Backlines
10. Take Me To The Riot
11. Hold On When You Get Love And Let Go When You Give It

Photos en vrac, par Catherine Rosa

Metric