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Critique | Louis-Jean Cormier et l’OSQ à la Maison symphonique de Montréal

Après deux ans de tournée, Louis-Jean Cormier et son band nous ont permis de redécouvrir les pièces de leur dernier opus Le treizième étage en s’associant à l’Orchestre symphonique de Québec. En prime, quelques pièces qui figureront sur un nouvel album dont la sortie est prévue en mars prochain. L’auteur-compositeur-interprète a chaleureusement ouvert les portes d’un grand party de cuisine, un événement qui a dérivé jusqu’à Montréal grâce au Coup de coeur francophone et on leur en remercie.


La soirée a commencé avec un mot du chef d’orchestre, M. Stéphane Laforest, mettant la table à une soirée magique et sans prétention. D’ores et déjà, sans même avoir entendu une seule note, la foule offrit un standing ovation à la mise en bouche du chef. Ce ne fut que le début d’innombrable ovations.

Du haut de ses 111 ans d’existence, l’orchestre a amorcé la fête seul avec la pièce l’Oiseau de feu d’Igor Stravinsky : un peu de féerie en entrée, avant de mettre en oeuvre sa tradition symphonique pop.

Puis, c’est sans prétention et la tête pleine de nouvelles chansons que Louis-Jean s’est amené sur scène, regardant la salle avec autant d’émerveillement qu’elle. Avec son band, ils ont entamé La cassette et dès lors, la magie de l’OSQ nous permettait d’apprécier les pièces avec plus de profondeur. Entre les interventions tantôt accueillantes et sympathiques de l’hôte, l’orchestre a su amplifier la beauté et la douceur des textes, mariant les styles avec brio et offrant tour à tour des coups de coeur dont un en téflon.

Pour l’occasion, plusieurs familles étaient au rendez-vous, comme quoi l’événement et surtout la musique peuvent rassembler les générations. Ce qui nous transporte vers un moment très émouvant, lorsque Louis-Jean nous a présenté à son frère, Benoit Cormier, qui partageait la scène avec lui. Ils ont interprété Au bord du récif en duo au violon et à la guitare sèche, un morceau tendre et touchant.

Un autre passage mémorable fut la magistrale entrée de l’orchestre dans J’haïs les happy end, dont la cadence et les nuances rendaient toutes les lettres de noblesse au titre du spectacle des fleurs dans les canons. Louis-Jean et l’OSQ nous ont quitté en douceur avec l’Air, à l’image de l’ensemble de la soirée, nous rappelant l’importance de la simplicité dans sa mélodie.

Comme dessert, la très connue Tout le monde en même temps dont Louis-Jean a oublié quelques paroles, ce qui l’a étonnement rendu plus charmant. S’en est suivi d’une nouvelle pièce, Deux saisons trois quarts : un texte qui nous donne envie d’être amoureux et de partager ce sentiment de légèreté au quotidien. Le dernier phrasé s’est terminé tout comme l’introduction, simplement avec l’orchestre, un phrasé dont nous ne souhaitions pas entendre la dernière note.

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