Creepshow

Critique album | The Creepshow – Life After Death

Creepshow - Life After Death Creepshow Life After Death

Il aurait été compréhensible que les amateurs du groupe The Creepshow retournent leur veste (rockabilly) et décident de ne plus aimer la formation à la suite du départ de la chanteuse Sarah Blackwood en juillet 2012. Mais c’aurait été une grosse erreur de leur part!

Retour en force sur disque ici avec le bien nommé Life After Death. Enregistré au même studio que les trois précédents, toujours avec l’ingénieur du son Steve Rizun, ça démarre sur les chapeaux de roues avec la pièce See You in Hell. On constate immédiatement une rupture avec le passé alors qu’il n’y a pas place ici au fameux « sermon » qui ouvrait les autres albums. On est face ici à un groupe qui veut prouver qu’il a encore des choses à dire et qu’il n’a pas le temps de rester coincé dans le passé.

En 31 minutes explosives, l’auditeur fait la connaissance de Kendra « Twisted » Legaspi, nouvelle chanteuse de The Creepshow qui prouve être amplement capable de remplir les chaussures des sœurs Blackwood (Jen Blackwood était à la tête de la formation aux tous débuts avant de céder sa place à Sarah).

Si Legaspi n’a pas l’étendue vocale de la jeune Blackwood (qui a quitté pour vaquer à ses expérimentations musicales avec Walk Off The Earth), elle possède toutefois un charme mystérieux, une sensualité féroce et un sex-appeal au niveau du chant qui ne s’apprend pas. The Devil’s Son met en évidence sa voix chaude et émotive, un bon rock ‘n roll bien rétro où figure la guitare animée de Daniel Flamm, également nouveau dans le groupe.

Pas de ballades sur ce disque, que des chansons qui déchirent; tout est plus gros, plus rapide, plus épique qu’avant. Born To Lose a les qualités d’un “stadium rock”, le troisième nouveau membre du groupe, Sandro Sanchioni, martelant vigoureusement sur sa batterie pendant que Sean McNab joue furieusement de la basse et que la guitare de Flamm se déchaîne. Le refrain composé de chœurs semble sorti de la tête de Jim Steinman, et il s’agit là d’un moment fort (amusant) du disque.

On retrouve une fois de plus les cuivres, introduits sur l’album They All Fall Down, notamment sur Last Call, chantée par The Reverend McGinty, qui d’ailleurs se laisse toujours aller agilement les doigts à l’orgue et au trombone sur le reste du disque.

Une curiosité malsaine nous incite à chercher dans leurs paroles des “messages cachés” de haine à l’endroit de leur précédente chanteuse. Et même si certaines phrases nous semblent dirigées vers elle, on est mieux avisés de laisser tomber et de simplement succomber au plaisir de l’écoute. Comme disait l’autre : “pas le temps de niaiser”. Ce disque est court, simple, et terriblement réjouissant.

Avec Life After Death, The Creepshow sort les canons, ne fait pas de prisonniers et déclare qu’il est là pour rester.

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