Critique album: David Guetta – Nothing But The Beat

Il est clair que David Guetta a compris, voire maîtrisé, la formule donnant accès à la réussite internationale. Avec des rythmes entrainants et des mélodies faciles à fredonner, le DJ français est devenu une véritable force dans l’industrie de la musique pop. Au moment du lancement de son dernier album, Nothing But The Beat, plusieurs pistes tournaient déjà de façon régulière dans les clubs et radios à travers le monde. Poursuivant sur sa lancée, Guetta offre une ration satisfaisante de sa recette familière.

Tout au long de l’album, il est clair qu’un seul but est poursuivi: créer un succès palmarès. Ce faisant, il n’y a évidemment pas de notion de progression ou d’ambiance. Guetta connaît une vitesse: danser. Mission accomplie à ce niveau, chaque piste animerait parfaitement n’importe quelle soirée n’impliquant pas le hockey du samedi soir et des ailes de poulet.
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Car, véritablement, Nothing But The Beat n’est qu’un outil d’animation ou de préparation de soirée. Le juger sur les mêmes bases qu’un album est erroné parce que chaque piste est faite pour être entendue individuellement, même si elles se ressemblent un peu toutes. Les chansons demandent pratiquement qu’un DJ les remixe, accélère ou réorganise.

Le son est parfaitement poli et propre ; les propriétaires de caisses de sons performantes vont pouvoir les tester à cœur joie. Tous les éléments qui ont rendu Guetta le succès qu’il est aujourd’hui sont présent y compris les intros intenses qui devienne des rythmes furieux, les collaborations avec les plus grandes vedettes de l’industrie et les refrains accrocheurs.

Reste que rien n’a changé. Tout est un peu trop familier et trop souvent, on a l’impression qu’il sombre dans la facilité. Il n’y a aucune surprise à trouver et pas le moindre épanouissement artistique. Et vraiment, est-ce qu’on s’attendait à en avoir ? Plus important encore, est-ce que l’on en voulait ?

La réponse est certainement non, du moins, pour l’instant. Guetta surfe encore tranquillement sur sa vague, parfaitement à l’aise et en plein contrôle de son art. Tant qu’il y aura des boîtes de nuit et des pistes de danse bien remplies, il sera toujours pertinent.