Austra

Austra au Théâtre Fairmount | Ombre et lumière

Tout un spectacle que la chanteuse de Austra nous a livré samedi soir au Théâtre Fairmount. Devant une salle à guichet fermé, les claviers et les rythmes se sont fait entendre. Un public réceptif et heureux de la voir là. Katie Stelmanis, de son vrai nom, fait, sans aucun doute, le groupe à elle seule. Sa présence et son énergie communicative fonctionne à merveille. Les autres membres sont là, c’est tout.


Sortie vendredi passé, son dernier album, nommé Future Politics, fût la raison de sa visite à Montréal. Elle a défendu, titre par titre et presqu’en ordre, cet opus qui met sa voix et les mélodies en valeur. D’ailleurs, elle connaît son instrument et sait très bien l’utiliser. Chanteuse classique de formation, elle chante avec une justesse impressionnante et scalpe l’air avec précision. Elle a un grand registre vocal et s’amuse à l’explorer.

Ses chansons ne se promènent pas entre l’ombre et la lumière, elles sont l’ombre et la lumière. Deux spectres complètement différents où elle nous amène sans crier gare ; le monde la suit et aime ça, ça se sent.

Future Politics et Utopia, les deux premiers singles qui annonçaient le nouvel album, en 2016, sont arrivés très tôt dans la soirée.  Elles auraient pu être utilisées en rappel ou même jouées plus vers la fin, par leur force de frappe, mais ça n’a pas empêché ce quatuor de construire une prestation solide et achevée en enchaînant  des morceaux pigés dans tous leurs albums. Par exemple, Beat and The Pulse, tirée de leur premier disque Sparkle, sortie en 2011, a été un moment très apprécié des auditeurs. Il y a eu aussi, l’instant où tout le monde a uni leur voix pour chanter Lose It que l’on peut entendre sur Feel It Break en 2011 aussi.

Austra nous a livré une soirée aboutie. Une formation qui gagne à être connue. Un groupe avec, à la tête, une femme issue de la communauté LGBTQ qui sort un album, Future Politics, la journée de l’investiture de Trump : ça se souligne.

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