POP Montréal 2015 – Jour 1 | The Sonics : Ces pépés qui savent encore rocker

Ça bourdonne de hipsters dans les rues du Mile-End, et ce sera comme ça jusqu’à lundi. Le soleil brille, il fait chaud, il y a beaucoup trop de shows à voir en même : c’est POP Montréal un peu partout dans la ville !

Dès 15h, ça fourmillait à l’Espace POP, rue St-Urbain, où tout un chacun allait chercher sa passe, pendant que d’autres se faisaient griller la couenne et se bourraient la face au BBQ qui se tenait dans le minuscule parc aménagé à côté de l’établissement, coin Milton et St-Urbain.

En sirotant une bière au soleil, deux touristes/délégués français ne tarent pas d’éloges pour la belle ville de Montréal, au point de manifester une envie d’y emménager. L’un d’eux entame une recherche sur son téléphone, comme s’il magasinait en direct un appartement dans le coin, sur Logis Québec par exemple !

Entre deux bands de garage, vers 18h, un « artiste surprise » s’y produisait : OUGHT. Gratuitement. Une centaine de fans entassés ont eu l’occasion d’entendre le quatuor anglo-montréalais partager quelques chansons sur la pelouse, sans trop s’y attendre. Ça donne le ton pour le reste du festival, il faut rester aux aguets pour ne rien manquer. (On entend d’ailleurs des rumeurs à l’effet que Viet Cong prépare un spectacle surprise, probablement samedi. À suivre.)

The Sonics

Plus tard, des vétérans du rock’n’roll se produisaient au Théâtre Fairmount : The Sonics ! Les racines du groupe remontent à plus de 50 ans, et leur empreinte sur le rockabilly et le garage rock est évidente. Ils ont inspiré de nombreux artisans du rock abrasif à crinquer les amplis, des Stooges à Nirvana, en passant par The Hives et… Les Breastfeeders.

POP Montréal a d’ailleurs eu la brillante idée d’offrir à la troupe montréalaise d’ouvrir la soirée, une prestation qui a mérité aux Breasts des éloges du saxophoniste Rob Lind, qui en a profité, du coup, pour souhaiter bonne fête à Suzie McLelove. Sympathique.

Ils ont beau avoir la soixante avancée, ils rockent encore, les pépés ! Les cinq collègues semblent s’amuser ferme à revisiter leur répertoire de classiques du rock’n’roll, comme Psycho, Strychnine et The Witch, ainsi que leurs reprises enivrantes de Louie Louie, Money (That’s What I Want), The Hard Way des Kinks, ou encore Have Love, Will Travel de Richard Berry.

Le saxophoniste Rob Lind ressemble étrangement à Charles Tisseyre qui distribue des high-fives généreusement. Le bassiste Freddie Dennis et le claviériste Gerry Roslie se partagent le chant d’une chanson à l’autre, et leur batteur de tournée, Dusty Watson, bat la cadence avec vigueur. Du gros fun pur, qui a enchanté le Fairmount, bien rempli de jeunes gens bien conscients des légendes qui se trouvaient devant eux sur scène.

Une belle soirée pour lancer le bal. Et ça ne s’arrêtera pas là… Demain : les Barr Brothers à l’Église St-Jean-Baptiste, la projection du film Reflektor Tapes (sur Arcade Fire), OUGHT joue à la Fédération Ukrainienne, et POP Montréal propose aussi une quarantaine d’autres spectacles. Des choix difficiles. C’est mieux ça que l’inverse, remarquez.

Grille de chansons

1. Cinderella
2. Shot Down
3. He’s Waitin’
4. Sugaree
5. Have Love, Will Travel
6. Be A Woman
7. You’ve Got Your Head on Backwards
8. Boss Hoss
9. Keep a Knockin’
10. Bad Betty
11. Look At Little Sister
12. I Got Your Number
13. Dirty Robber
14. Money (That’s What I Want)
15. The Hard Way
16. Louie Louie
17. Psycho

Rappel

I Don’t Need No Doctor
Strychnine
The Witch