Critique | Heat à la Casa Del Popolo : Sentir la chaleur…

Il y a de ces fois où l’on peut sentir que le feu va prendre. « To smell the Heat« , comme disent les Anglais. Ça ne pourrait être plus à propos comme expression…

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Mardi soir, à la Casa Del Popolo, le duo indie-pop bostonnais Child Actor et le sympathique quatuor rock’n’roll bien d’ici Beat Cops ont mis la table pour un (très court mais) plutôt convaincant concert de Heat.

Le bien-nommé groupe montréalais a ce je-ne-sais-quoi qui laisse croire à de grandes choses. Avec un seul EP à son actif – mais QUEL EP! – le quatuor montréalais cultive un son indie-rock attrayant et abrasif, voisin des Strokes et de Radio Dept., avec une voix rappelant immanquablement un certain Lou Reed. Il y a du shoegaze là-dedans, du grunge, de la dégaine britannique ; bref un cocktail d’influences nineties sur le fil du rasoir.  Et des hooks qui traversent habilement le brouillard sonore.

Ils sont toutefois un peu statiques, les jeunes hommes, on va se le dire. Le chanteur néo-brunswickois Susil K Sharma ne semble pas très impliqué, ni dans son chant ni dans son jeu de guitare. Leur présence sur scène n’est pas au diapason de l’intensité du son propulsé par les amplis Fender.

Mais ce son, oh ce son…  Quand Rituals et Susisfine démarrent, on se croirait dans un entrepôt new-yorkais des années 1970 avec le Velvet Underground.

C’était une toute petite demi-heure à peine, sans rappel. Pas long, on s’entend. Mais avec un seul EP – lui-même très court – à son actif, Heat est pris de court par l’engouement soudain à son endroit. Engouement pleinement mérité, cela dit.

C’est un work in progress, mais avec des bases aussi solides, ça permet de rêver. Et il paraît que ça flirte du côté européen… Faudra les garder à l’oeil, ces messieurs.