Critique | Wakey! Wakey! au Cabaret Mile-End de Montréal

Une véritable histoire d’amour entre Wakey!Wakey! et Montréal

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Wakey! Wakey! (Michael Grubbs) connait une véritable histoire d’amour avec Montréal. Après un passage grandement apprécié en octobre 2011, l’appréciation a pu être renouvelée au Cabaret du Mile-End jeudi soir dans le cadre de la tournée Wake Up.

Lors de son dernier spectacle à Montréal, dans l’intime Il Motore, Grubbs n’était accompagné que de son piano et de sa choriste Tanya Buziak, sans les violons que l’on peut retrouver sur son disque Almost Everything I Wish I’d Said The Last Time I Saw You.

À la fin de la soirée, il avait promis, après une ovation monstre qui l’avait à la fois surpris et ému, de revenir avec tout le band. Promesse qui n’a pas été tenue, mais que le public a tôt fait de lui pardonner.

Cette fois, il était complètement seul sur scène, sans la choriste. Les nombreux fans montréalais de Wakey!Wakey! l’ont accueilli d’une façon très chaleureuse lors de son entrée en scène, malgré le temps glacial que Grubbs n’a pas manqué de souligner.

Comique à ses heures, l’auteur-compositeur-interprète aime interagir avec la foule et la faire rire. « Je ne parle pas français », a-t-il dit après la première chanson. « But I’m sexy! », a-t-il ajouté, laissant entendre plusieurs rires dans la salle.

Quand venait le temps de la musique toutefois, les rires laissaient place à un silence presque religieux pour pouvoir profiter pleinement de la voix de Grubbs, qui fait vivre de grandes émotions. Tout en contrôle et en assurance, le chanteur a cette capacité de capter l’attention en combinant ses deux instruments favoris, la voix et le piano.

 

Aperçu d’un prochain album…

Bien qu’aucun nouveau matériel ne soit paru pour Wakey!Wakey! entre ses deux apparitions dans la métropole, les chansons de son répertoire sont toujours grandement appréciées. Almost Everything, The Oh Song, Dance So Good et Light Outside ont comblé les fans, qui ne se lassent pas de ces mélodies efficaces et qui les ont fredonnées pour l’accompagner.

Dans le cadre de la présente tournée, lancée la veille du côté de Boston, de nouvelles pièces, non parues, figurent aussi sur le setlist. Celui dont quelques chansons ont pu se faire entendre dans la populaire série One Tree Hill en profite ainsi pour donner un avant-goût à ses fans de ce qui risque fort bien de se retrouver sur son prochain album, qu’il espère faire paraître très bientôt.

Peut-être aurait-il dû par contre se concentrer à sortir du nouveau matériel avant d’entamer une toute nouvelle tournée, plutôt que de présenter des chansons à moitié terminée au public venu le voir jouer.

Reste que, nouvelles ou vieilles, les chansons de Wakey!Wakey! combinées avec une performance vocale et scénique des plus réussies de Michael Grubbs ont permis à quiconque présent au Cabaret du Mile-End de passer une très belle soirée.

 

Andrew Jonhston ouvre

Le Montréalais Andrew Johnston s’est vu confié le mandat d’ouvrir le spectacle, devant une foule qui ne lui a pas vraiment donné d’attention. Certes, des applaudissements à la fin des chansons, mais beaucoup de bla-bla durant les chansons dans la salle alors que les gens prenaient place.

Alors que Michael Grubbs se veut un gaillard charismatique, Johnston semblait plutôt timide sur scène. Durant ses quelques morceaux, on a pu constater qu’il est loin d’avoir une voix aussi puissante et assurée que le principal chanteur du spectacle.

Bien qu’il se soit produit à quelques reprises sur la scène montréalaise l’an dernier, il semble lui manquer ce petit quelque chose, tant dans sa prestation vocale que dans ses chansons, pour pouvoir aspirer à attirer un plus grand auditoire et capter totalement l’attention des spectateurs.