Critique album | Dom La Nena – Ela

La jeune Brésilienne de 23 ans Dominique Pinto, alias Dom La Nena, propose un premier album intitulé Ela où l’univers tout en finesse est empreint de mélodies délicates qui réchauffent le cœur en cette saison froide.

Dénuée de tout artifice inutile, la musique de Dom La Nena accompagne ses textes en espagnol et portugais. Les interventions instrumentales sont sobres, les arrangements épurés, laissant sa voix angélique au premier plan.

Violoncelliste, la jeune femme n’a pourtant rien à voir avec Jorane. On la compare plutôt à Lhasa de Sela ou encore Cat Power. Le style indie folk d’inspiration latino-américaine caractérise les 13 pistes qui constituent l’album. Lancé sous étiquette Six Degrees, l’album est réalisé par le talentueux Piers Faccini que l’on peut entendre en duo sur la chanson Dessa Vez.

Malgré son jeune âge, Dom La Nena a un riche bagage musical. Elle apprend très jeune le piano, puis le violoncelle, qu’elle étudiera avec la réputée Christine Walevska à Buenos Aires. Elle se dirige par la suite vers l’accompagnement pop où elle collabore avec Jane Birkin, Jeanne Moreau, Camille et Sophie Hunger.

Née au Brésil, elle vivra cinq années de son enfance à Paris, puis en Argentine avant de retourner dans la capitale française où elle réside toujours. De retour d’une tournée internationale avec Jane Birkin en 2009, elle débute l’écriture de ce qui deviendra Ela, un album très personnel. Les textes sont si intimistes qu’elle a préféré les garder secrets pendant un certain temps. La chanson No meu pais traite du déchirement face à la distance de sa terre natale. Une douce nostalgie musicale qui vient comme une brise de fraicheur.

Parfois une valse, tantôt sous forme de balades, on se laisse entrainer par Ela et ses nuances instrumentales et vocales. C’est un album attachant où la musique est libre comme l’air.

Dom La Nena est une artiste en pleine expansion. Il faudra définitivement la surveiller dans les mois à venir.