Yelawolf

Critique concert: Yelawolf à Montréal

Vendredi 25 mai 2012 – Club Soda (Montréal)

Le Club Soda avait rarement connu un tel déchaînement pour un concert hip-hop depuis le passage de Method Man en octobre dernier. Yelawolf a su mettre le feu aux poudres hier soir, face à une salle comble qui aboyait son nom et reprenait tous ses refrains.

Photo par Pierre Bourgault

Le rappeur d’Alabama, signé sous le label d’Eminem (Shady Records) commence son concert avec un enragement affolant qu’il transmet par son flow rapide et effrené.

Il débute directement sur l’un de ses morceaux les plus connus, Daddy’s Lambo, qui amène le public dans une sorte de transe communicative lorsque tout le monde se met à entonner le refrain. Il se met alors à crier « one, two, three, bounce » et le public part de plus belle dans une agitation collective.

Il explique d’entrée de jeu qu’il est ici pour représenter Shady Records et il enchaîne avec son morceau No Hands. Il prend le temps de présenter son nouvel album sorti en 2011, Radioactive, le signe sur scène et le donne à quelqu’un du public. Yelawolf poursuit avec un morceau de cet opus Get Away et se met à rapper a cappella. Il explique ensuite dans ses mots « I don’t know how it was to grow up in Montréal, but it wasn’t easy in Alabama. A white rapper ? Fuck that shit ! »

 

Johnny Cash, Outkast et Beastie Boys à l’honneur

Photo par Pierre Bourgault.

Après une pause du rappeur, comblée par le set de son DJ, il revient sur scène avec l’intention de nous en faire plus connaître sur lui. Il se met à reprendre Johnny Cash en hommage à l’Alabama et enchaîne avec B.O.B. d’Outkast pour finir par rendre honneur à MCA des Beastie Boys.

Yelawolf entame les choses sérieuses, se débarrasse de sa camisole et commence son morceau Pop The Trunk alors que le public connaît les paroles par coeur. C’est d’ailleurs ce morceau du rappeur qui a été le plus visionné sur YouTube.

Il continue sa performance en ajoutant « Thank you to appreciate where I’m from and my culture, I gotta say that my momma likes smoking weed and we have a close relationship, that’s why I wrote this song for her : Marijuana ». Il continu avec le morceau Love Is Not Enough, qui lorsqu’il chante le refrain, dévoile curieusement une voix plutôt mélodieuse aux antipodes de son flow furieux et acharné.

Photo par Pierre Bourgault

Il poursuit avec son morceau The Hardest Love Song In The World avant d’enchaîner sur son tube I Just Wanna Party, qu’il a enregistré en collaboration avec Gucci Mane. Il clôture sa performance avec son morceau Let’s Roll de son opus Radioactive en collaboration avec Kid Rock.

Yelawolf est souvent considéré comme le disciple d’Eminem parce qu’il est l’un des seuls rappeurs blancs dans le rap game. Cependant, Yelawolf porte plusieurs casquettes et était notamment, dans le passé, un skateur professionnel avant de devenir le « Flash du rap » avec son flow infreinable.

Néanmoins, malgré ses aptitudes en rapidité de diction, ses instrumentations sont du déjà vu, tout comme son look et son attitude de rappeur désabusé, vulgaire, dans le beef, qui cherche toujours à prouver sa légitimité.

Photos en vrac
(par Pierre Bourgault)

Yelawolf
 

 

 

Clarity (première partie)

 

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