M pour Montréal 2017 | Jour 1 – Début des festivités avec Geoffroy, Aliocha et Men I Trust

Festival-vitrine accueillant chaque année des délégués de partout dans le monde pour mettre la musique d’ici sur la mappe, M pour Montréal lançait le début de ses festivités mercredi avec une journée remplie de panels et de spectacles à découvrir un peu partout dans la ville. Les vedettes de la soirée étaient réparties entre la Sala Rossa et la Casa Del Popolo et on n’a pas été déçu d’assister aux prestations de Geoffroy, Aliocha et Men I Trust.

Lorsque l’on va à M pour Montréal, il faut d’abord savoir que les spectacles présentés dans les deux premiers jours du festival sont habituellement concoctés spécialement pour les délégués présents à l’événement. Ainsi, les artistes se retrouvent en format showcase, ce qui signifie que leur temps de scène est souvent réduit pour permettre à un maximum d’artistes de présenter son projet musical devant une foule, oui composée de gens du public, mais surtout de gens de l’industrie qui leur permettront peut-être d’exporter leur talent à l’étranger.

C’était le cas hier avec ces spectacles en alternance entre la Sala Rossa et la Casa Del Popolo avec seulement 30 minutes de performance par artiste, les gens pouvant faire l’allée retour entre les deux salles pour voir un total de sept artistes en une seule soirée. Cependant, étant donné la taille plutôt réduite de la Casa Del Popolo, les artistes présents sur cette scène (Ghostly Kisses, Un Blonde, Lou Phelps et Cadence Weapon) étaient seulement accessibles aux délégués du festival et donc, on n’a pas pu y assister avec notre passe média régulière, que voulez-vous!

On ne s’est tout de même pas ennuyé à la Sala Rossa avec une distribution toute québécoise avec Men I Trust, Aliocha et Geoffroy.

Concentré musical

Men I Trust

Les premiers en lice pour nous en mettre plein la vue était le groupe Men I Trust. Porté par la voix feutrée de la chanteuse et guitariste Emma, le groupe a réussi à instaurer une ambiance douce et envoûtante comme à leur habitude.

On est rapidement passé d’une pièce à l’autre, le groupe accomplissant leurs chansons les plus marquantes telles que l’une de leur dernière Tailwhip, You Deserve It et Lauren. Justement pour Lauren, la dernière fois qu’on a vu Men I Trust au festival OUMF, la chanteuse avait quelque difficulté à atteindre certaines notes, car la chanson était d’abord composée pour un duo. Elle a tenté de modifier la tonalité pour la mettre à sa portée cette fois-ci, mais le résultat n’était pas aussi convaincant. C’est sûrement l’habitude.

On aura l’occasion de les revoir à l’oeuvre le vendredi 24 novembre prochain pour un spectacle complet au Divan Orange, avec Toddler. Le show affiche complet, mais notre collègue Joshua Lessard y sera afin de vous présenter une critique du spectacle entier.

Aliocha

Pour poursuivre la soirée, c’est Aliocha qui est monté sur scène. Après avoir fait la soirée d’ouverture l’année dernière au Théâtre Rialto, c’était un retour en force du jeune artiste qui a sorti un album complet entre-temps et a gagné en popularité avec ses participations à de nombreux festivals ici et ailleurs.

Sa performance sur scène était solide, enfilant les chansons avec énergie et candeur. Malgré un début un peu brouillon, la machine fut bien huilée rapidement pour nous offrir Sorry Eyes et une nouvelle pièce avec des pointes rock bien senties. Le tout s’est terminé au piano avec son morceau The Start qui récolta un bon lot d’applaudissements.

Geoffroy

Geoffroy était clairement l’artiste le plus attendu par le public de la façon dont la foule l’acclamait. Il avait même amené un petit set up avec des lettres lumineuses écrivant Coastline, le titre de son premier album, installé au fond de la scène. Accompagné de ses deux musiciens, Geoffroy donna un spectacle en continuité avec les deux autres, créant même une certaine progression dans l’esprit festif de la salle. Après avoir proposé Bad Habit, il enchaîna avec Thirsty où il invita Emma de Men I Trust et Sophia Bel sur scène pour chanter à ses côtés.

Le spectacle s’est poursuivi avec Raised by Wolves, une pièce qui pourrait pratiquement faire partie du répertoire de Woodkid et qui dégageait une belle puissance avec les percussions et la voix profonde de l’artiste. Coastline et Sleeping on My Own ont fermé la marche malgré que le groupe commençait à peine à se dégourdir.

Le tout se termina sous les acclamations du public et on espère des délégués présents, car les trois spectacles offerts cette soirée-là à la Sala Rossa étaient une belle carte de visite à ce qui se fait de beaux et de bons à Montréal et lançaient le festival avec grandeur avec ces artistes de la relève déjà bien en contrôle de leur talent.