5 découvertes qu’on a faites aux FrancoFolies 2017

Une autre édition des FrancoFolies se concluaient hier soir, et déjà, on se repasse en mémoire les moments marquants, de l’hommage à Desjardins au bizarroïde spectacle de Pierre Lapointe, en passant par le passage de Katerine et la grand’ messe à Bernard Adamus. Mais les Francos sont aussi l’occasion de faire des découvertes, et justement, on en a 5 qui nous ont particulièrement marquées cette année.

1. Fishbach


Oh le coup de coeur…

Vue en première partie de Bernhari à l’Astral, Fishbach est une artiste fascinante, originale, et dotée d’une voix singulière (comparable à celle d’une Catherine Ringer, sans en être une pâle copie) et d’un charisme fou, envoûtant.

Ses ambiances musicales sont à l’avenant : d’une étrangeté floue, mais incarnées, un peu rétro-futuriste, oblique. On l’imaginerait ouvrir pour Timber Timbre, par exemple. Chapeau pour les éclairages, parfaitement adaptés à l’artiste. C’est appréciable quand la première partie d’un spectacle se dote d’un tel apparat pour impressionner la foule principalement réunie pour l’artiste qui suivra. Gageons qu’elle s’est fait quelques nouveaux adeptes…

 

Complètement soufflés par cette prestation, on ne peut que souhaiter un retour bientôt. On nous racontait, sans rien confirmer officiellement, que ce serait en vue pour mars prochain au plus tard, avec une sortie de son album complet en janvier ou février.

En attendant, son EP Une autre que moi aide à patienter.

 

2. Témé Tan

Pour nous, les Francos ont débuté quelques heures avant tout le monde, alors qu’on co-animait l’émission web Plaque tournante en direct sur Facebook Live le jeudi midi, soit quelques heures avant la soirée d’ouverture des FrancoFolies 2017.

Notre invité était un artiste belgo-congolais nommé Témé Tan, un choix un peu laissé au hasard, puisqu’on se fiait à quelques chansons trouvées ici et là sur les Internets, tout au plus. De plus, l’artiste est signé sous l’étiquette PIAS Records, qui nous inspire grandement confiance (les Pixies, Agnes Obel, Lord Huron, Other Lives et Roisin Murphy font partie de cette écurie, alors…).

Or, le coup de coeur fut instantané ; on a découvert un artiste honnête, sympathique, captivant, aux inspirations assurément variées et vaguement exotiques. Et il se défendait pourtant seul à la guitare.

Les échos que nous avons eus de ses 2 prestations officielles aux FrancoFolies, en concerts extérieurs gratuits au courant du premier week-end, ont confirmé nos impressions laissées par sa présence parmi nous.

Revoyez sa prestation à Plaque tournante par ici (à 1:00 et 32:30) :

3. Menoncle Jason

Photo par Shanti Loiselle.

Photo par Shanti Loiselle.

Il y a quelques mois, une digne représentante de la musique acadienne nous avait remis un disque avec l’illustration d’un drôle de cowboy barbu sur la pochette. « Écoute ça, tu vas capoter si tu aimes le vieux Johnny Cash et le country Americana. »

Il s’appelle Menoncle Jason et son album Dans son prime contient des titres farfelus comme Viande de Moose, Sors de ma yard, Slack ton harias et Bill de hydro.

À l’écoute, on constate que c’est effectivement du country cowboy acadien, à la Johnny Cash, avec quelques instants plus prog (!) et des cuivres sud-américains par moments. Un exercice de style plutôt réussi.

Vient ensuite le spectacle Acadie Rock sur la Place des Festivals, où l’on pouvait voir à l’oeuvre des Lisa Leblanc, Hay Babies et autres Radio Radio, mais l’un de nos coups de coeur de la soirée est un cowboy barbu nommé, vous l’aurez deviné, Menoncle Jason.

L’artiste était aussi en vitrine officielle devant des professionnels du milieu du spectacle, et gageons que certains d’entre eux sauteront sur l’occasion et le propulseront un peu plus haut…

4. La Gale

On racontait que Karine Guignard, alias La Gale, était une rappeuse suisse d’origine libanaise ayant déjà oeuvré dans les milieux rock et même punk. Intrigant.

Vrai qu’elle assure sur une scène, qu’elle débite ses textes avec une assurance déconcertante. Son charisme est particulier, mais fonctionne à fond. On la sent frondeuse, soucieuse de proposer un rap qui ne soit pas vide de contenu.

Dommage que ses invités – notamment un dénommé Virus – ait pris autant de place dans son spectacle. Pas que ceux-ci n’étaient pas intéressants à voir et entendre, mais on aurait souhaité en obtenir davantage de la rappeuse qu’on venait voir au départ, et qui s’effaçait un peu trop pour faire briller ses confrères.

 

5. Tim Dup

Assurer la première partie de Philippe Katerine n’est pas chose simple. Surtout quand on fait dans la chanson plutôt sérieuse, et que le public a payé pour voir l’insolent barde qu’est Katerine (qui a donné tout un show, cela dit) et jouir de sa grande originalité dans un spectacle à la mise en scène vaudevillesque.

Seul derrière son clavier, le jeunot Tim Dup, du haut de ses 21 ans, a réussi à charmer le public québécois avec sa candeur, sa voix juste et ses mélodies accrocheuses, souvent dramatiques. Défi bien relevé par le jeune artiste.

La chanson Vers les ourses polaires est une très bonne carte de visite pour cet artiste dont le meilleur reste sans doute à venir.

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