crédit photo: Karine Jacques
Slowdive

Slowdive à l’Olympia | Un retour nostalgique et planant

Après The Jesus and Mary Chain et My Bloody Valentine, c’est maintenant au tour de Slowdive de faire partie de la vague de vieux bands shoegaze qui se reforment après de longues années d’absence. Exactement 22 ans après son dernier album Pygmalion, la formation a sorti un nouvel album éponyme et présente un cocktail planant et bruyant de vieilles et nouvelles chansons en spectacle. Quelques années en plus et quelques coupes champignons en moins, les membres de Slowdive prouvent qu’ils maîtrisent toujours leur style.


En première partie, Japanese Breakfast délivre son indie pop électro, puis flatte les Montréalais dans le sens de poil en vantant les mérites du marché Jean-Talon : « We don’t have that shit in America. »

Soirée tranquille

Sous des projections de formes colorées et psychédéliques, Slowdive entame les premières pièces devant une foule joyeuse mais réservée. Ce à quoi le chanteur et guitariste Neil Halstead répond « you’re quiet », suivi d’un silence, puis d’une forte acclamation prouvant que les fans sont bien présents et prêts.

Judicieusement placé entre deux pièces assourdissantes, le nouveau morceau Sugar for the Pill offre un petit moment de détente agréable pour les tympans. Pas beaucoup plus bavarde que le reste de son groupe et que le public, la chanteuse Rachel Goswell suit ses remerciements discrets d’un « I feel I should be saying more… Maybe I’ll crack a joke ».

En effet, la soirée est parsemée d’échanges courts et polis. Alors que Rachel remercie les applaudissements, quelqu’un lui crie avec amour « thank YOU ». Un peu plus tard, quand un fan hurle son nom, elle répond simplement « hi… really nice to be here ».

Musique bruyante

Bien connues des fans, les pièces accrocheuses Catch the Breeze et Crazy for You réveillent les esprits, la première avec son stroboscope intense et la deuxième avec son gros rock atmosphérique qui rend les mélodies vocales presque indiscernables.

Mais c’est la chanson When the Sun Hits, provenant du populaire album Souvlaki, qui fait le plus bouger le public calme. Avec son son assez fort pour rendre sourd, ses lumières assez éclatantes pour rendre aveugle et son stroboscope pouvant sûrement provoquer des crises d’épilepsie, c’est clairement ce morceau qui remporte le concours du nombre d’applaudissements.

Le groupe annonce la dernière chanson de la soirée, à la déception du public qui exprime vivement sa négation. Originalement par Syd Barrett (un autre qui était bon pour planer), la pièce Golden Hair se compose dans cette version d’un début tranquille et hypnotisant, puis d’un long jam rock, le tout sur des projections de formes ressemblant à des tranches de bacon volantes.

Évidemment, ce n’était pas la véritable dernière chanson, gang de snoreaux! Le band revient sur scène une dernière fois, le batteur en premier avec sa grosse quille de bière dans les airs. Les membres exécutent trois morceaux, dont No Longer Making Time qui est interrompue puis reprise par un Neil un peu mélangé. Après l’excellente 40 Days, le groupe quitte pour de bon cette fois, le batteur en dernier avec sa grosse quille de bière dans les airs.

Liste des chansons 

  1. Slomo
  2. Catch the Breeze
  3. Crazy for You
  4. Star Roving
  5. Machine Gun
  6. Souvlaki Space Station
  7. Avalyn
  8. When the Sun Hits
  9. Alison
  10. Sugar for the Pill
  11. She Calls
  12. Golden Hair (reprise de Syd Barrett)

Rappel :

  1. ?
  2. No Longer Making Time
  3. 40 Days

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