crédit photo: Denis Martin photos
Patrick Watson

Patrick Watson au Parc Molson | Spontané et secret

Annoncé une heure avant sa tenue, Patrick Watson offrait ce mercredi 19 juillet un concert surprise intime au Parc Molson. Une dizaine de chansons, dans la douceur et l’ambiance typique d’une soirée de juillet à nous donner tout sauf le regret de l’hiver.

Près de deux cents Montréalais s’étaient réunis aux alentours du piano public du Parc Molson, à quelques pas du Cinéma Beaubien.

La directrice de ce dernier, Roxanne Sayegh, présente brièvement l’événement au micro, faisant part que l’idée était tranquillement en préparation depuis quelques semaines déjà, avant de laisser sa place au musicien que l’on attendait tous.

« I wasn’t doing anything [these days], so let’s play some music! », confesse d’emblée Patrick Watson, lui qui se fait effectivement plutôt discret depuis les dernières années.

Dès les premières notes de Lost With You, le ton de la soirée semble tranquillement se poser : un piano légèrement désaccordé, un système de son peu puissant (« Tu entends pas pire? C’est pas Osheaga, mais quand même », plaisantera-t-il plus tard par rapport à cela), et un caractère musical improvisé, imprévisible, impromptu, Watson donnant l’impression de choisir ses morceaux interprétés au fur et à mesure.

* Photo par Denis Martin photos.

En soi, on retrouve là le charme propre du concert : l’instant est doux, il est éphémère, ces quelques dizaines de Montréalais n’avaient pas prévu d’occuper leur soirée comme telle, mais le moment permettrait de s’imaginer dans un rêve, une petite bulle, qui prendra fin aussi paisiblement qu’il aura débuté.

Peu d’artistes de la métropole paraissent capables d’installer une atmosphère pareille, à à peine savoir compter sur les doigts d’une main.

Passager

Patrick Watson décide de présenter les classiques de sa carrière au piano en agrémentant chaque morceau d’une variante quelconque, que ce soit en expliquant la signification derrière la chanson Big Bird in a Small Cage, en invitant le bassiste Mishka Stein pour un duo sur Melody Noir, ou encore en suggérant au public du Parc Molson de chanter la même mélodie en boucle en accompagnement sur Slip Into Your Skin, le musicien agitant les bras devant la modeste foule à la manière de Rafael Payare dirigeant l’OSM.

* Photo par Denis Martin photos.

Après le célèbre Je te laisserai des mots, Watson interprète Lighthouse, sous les demandes du public, puis The Great Escape, un autre de ses grands succès, à l’arrangement différent.

L’auteur-compositeur-interprète québécois enchaîne avec une improvisation cocasse sur le thème de la Lady on the Roof, une photographe se trouvant sur le toit du Cinéma Beaubien venue profiter des meilleurs angles possibles de l’événement, demande au Parc Molson des mots à ajouter dans son texte créé sur l’instant, avant de clôturer ce segment musical avec le sublime Here Comes The River.

Pas tout à fait clôturé, puisque Watson se permettra un court medley combinant du Satie et ce qu’il semblait être une improvisation, encore une fois.

On percevra cette tendance inattendue jusqu’aux dernières secondes.

« Have a very lovely night everybody », termine-t-il vers 20h20.

Vous n’auriez rien vu de mieux à l’écran en traversant la rue, je vous l’assure avec toute la certitude du monde.

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