Crystal Castles

Osheaga 2011 – Jour 3: Crystal Castles, White Lies, Beirut et plus!

Dimanche 31 juillet 2011 – Parc Jean-Drapeau (Osheaga, Montréal)

Après avoir esquivé les foudres d’Eminem et la marée humaine vendredi soir, ainsi que le côté sombre de Death from Above 1979 samedi, cette troisième journée nous offrait un vent de fraîcheur avec plusieurs groupes indies rock et électroniques.


13h:
Elephant Stone

Menée par le chanteur Rishi Dhir, la prestation était un mélange des 2 derniers albums The Seven Seas et Glass Box en utilisant à la fois ses 2 instruments favoris: la guitare électrique et la sitar (instrument de musique indien à cordes pincées). Le morceau qui a enchanté le public était Savage Soul: vibrant, touchant et qui a même suscité quelques pas de danse des 5 membres du groupe. Rien de mieux que ce groupe montréalais psychédélique pour entamer une belle journée ensoleillée.

 

14h10: Frightened Rabbit

Frightened Rabbit à Osheaga. Photo par Valérie Patry

Après avoir rempli le Café Campus l’année passée, le groupe écossais avait son lot de fans et de petits curieux pour offrir une performance pleine d’énergie et assez originale dans la façon d’utiliser le choeur et le riff de guitare avec très peu d’effets. Les hits se sont succédé en piochant à maintes reprises son 2e album The Midnight Organ Fight avec des titres comme The Modern Leper ou Keep Yourself Warm. Moment fort: une version acoustique de Good Arms vs Bad Arms. Sublime!

16h15: The Pains of being pure at heart

Pop rock accrocheuse juxtaposant rock des années 90, ce groupe américain s’est attiré des éloges lors de sa dernière visite à Montréal, en 2009, à La Sala Rossa. Devant une masse importante d’adolescents, ces jeunes membres sont concentrés sur leurs instruments et leurs micros, parviennent à interpréter avec brio leurs chansons à la fois mélodiques et bruyantes sans déborder de charisme. Au programme, un ensemble un peu trop timide avec un son trop faible mais une prestation truffée de morceaux bien écrits et joués avec inspiration, notamment la chanson d’ouverture Belong.

18h: Beirut

Photo par Valérie Patry

Zach Condon est arrivé sur scène avec ses musiciens: on retrouve un piano, un accordéon, des cuivres, une contrebasse, une trompette et un ukelele. Timide mais heureux d’être là, Condon a éprouvé des problèmes techniques avec son micro pendant 10 longues minutes. Fidèle à ses habitudes, ce jeune homme, aussi talentueux qu’introverti, s’est adressé de temps en temps au public en français avec un « ça va bien ». Toute sa prestation était axée sur des nouvelles chansons qui feront l’objet d’un nouvel album qui sortira à la fin août. Sa voix porte très bien et apporte à sa musique un apport idéal pour nos oreilles. Toutefois, un concert en salle aurait été préférable.

18h55: White Lies

Le groupe offre une pop grave, puissante et profonde. Harry McVeigh et sa bande ont pris le pari d’interpréter des morceaux de leur plus récent album Ritual… ce qui était une erreur! Le public applaudissait timidement. Il fallait attendre la fin du spectacle pour entendre les plus gros succès To Lose my Life et Farewell to the Fairground qui ont été numéro 1 sur toutes les stations de radio anglaises. Leurs guitares électriques, appréciées de tous, donnent un univers rempli de poésie urbaine alliant à la fois du Joy Division et Editors.

20h15: Crystal Castles

Alors que les plus vieux appréciaient Death Cab for Cutie sur la scène principale, les plus jeunes se sont tournés vers Crystal Castles qui ont fait vibrer les tympans du début jusqu’à la fin. La formation canadienne a enclenché de bons tempos dès les premiers morceaux, malheureusement bien vite éclipsés par des claviers déjà synchronisés. Le DJ au clavier s’en est donné à coeur joie mais la voix s’avère pénible aux oreilles. Beaucoup trop forte. Elle est constamment ensevelie sous des dizaines d’effets en tous genres. Jamais la scène des arbres avait été aussi bondée… en attendant MSTRKRFT.

Pour notre part, il fallait rédiger la présente critique.

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