Hollywood Vampires – The Hollywood Vampires (**½)

Hollywood Vampires - The Hollywood Vampires Hollywood Vampires The Hollywood Vampires

Hollywood Vampires, c’est le nom du supergroupe formé d’Alice Cooper, de Johnny Depp et de Joe Perry (guitariste d’Aerosmith), et ceci est leur premier album. Mais The Hollywood Vampires c’était, au départ, une bande de musiciens qui aimaient, dans les années 70, se réunir dans certains bars pour boire, boire, et boire encore plus. Alice Cooper, John Lennon, Bernie Taupin, Mickey Dolenz et plusieurs autres en ont fait partie. Ce nouveau projet de supergroupe est la façon qu’Alice Cooper a trouvé de rendre hommage à ses anciens amis de beuverie, pour la plupart disparus.

Il s’agit aussi de la première fois que Cooper lance un album essentiellement composé de reprises. On y retrouve une version assez fidèle de My Generation (The Who) qui, bien que décapante, demeure un peu trop près de l’originale et n’offre donc rien de nouveau.

Même constat pour Five To One/ Break on Through (To The Other Side), l’hommage de Cooper à The Doors que l’on pourrait facilement jeter du revers de la main si ce n’était des intéressants échanges à la guitare entre le vétéran Robbie Krieger et Johnny Depp ainsi que Tommy Henriksen, qui viennent de peu la sauver.

Parmi les bons coups, on peut souligner Come and Get It, la pièce que Paul McCartney avait écrite pour le groupe Badfinger, qu’il vient chanter ici avec Alice Cooper. Joe Perry et Johnny Depp sont aux guitares tandis qu’Abe Laboriel Jr, le batteur de McCartney depuis des années, s’occupe avec l’ancien Beatle de la section rythmique. C’est léger et festif.

Whole Lotta Love de Led Zeppelin est un autre moment fort du disque. Cooper partage le chant avec Brian Johnson d’AC/DC, ce qui déjà est intéressant. Zak Starkey, le fils de Ringo, est derrière la batterie tandis que Joe Walsh (The Eagles) , Johnny Depp et trois autres guitaristes s’occupent de rendre cette pièce totalement survoltée.

Parmi les autres reprises, mentionnons Manic Depression de Jimi Hendrix, Cold Turkey de John Lennon, Jeepster de T.Rex, ainsi que School’s Out d’Alice Cooper, qu’il a mélangée à Another Brick in the Wall Pt.2 de Pink Floyd. Un « mash-up » sur lequel Brian Johnson chante à nouveau, et où le line-up de guitaristes inclut cette fois Slash, Johnny Depp et Joe Perry.

L’album s’ouvre sur The Last Vampire, une pièce écrite et narrée par le défunt Christopher Lee, et se poursuit avec une pièce originale, un rock énergique intitulé Raise The Dead. L’idée d’ensemble du disque est le réveil d’entre les morts de ces vedettes (et vieux copains d’Alice Cooper) à qui l’on rend hommage tout au long des chansons. L’album se conclut de façon appropriée sur My Dead Drunk Friends, une chanson « bluesée » qui fait un retour sur ces soirées arrosées qui ont fait la renommée des Hollywood Vampires dans les années 70.

On sent dès le départ que l’album en est un que Cooper, 67 ans, a lancé pour se faire plaisir, à lui et à ses amis. Les reprises, bien que fidèles, n’apportent rien de nouveau par rapport aux originales, et sont pour la plupart décevantes en ce sens. Les nouvelles chansons, quant à elles, s’avèrent peu mémorables. C’est bien exécuté dans l’ensemble, ça rocke et ça dégourdit un peu, mais c’est fait principalement pour les nostalgiques. Si vous faites connaissances avec ces chansons pour la première fois, vous seriez mieux servis par les versions originales.

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