Heavy Montréal

HEAVY MTL 2013 – Jour 1 | Avenged Sevenfold, Megadeth, Danzig et Gwar

Avec cette première journée « officielle » du Heavy Mtl 2013, c’est tout le gratin de la métallurgie qui aura commencé à défiler sur les planches du Parc Jean Drapeau.

Et il y en aura eu pour tous les goûts. Du metalcore des favoris locaux de Obey the Brave, au son plus prog de Baroness, en passant même par un retour aux belles années du glam avec Steel Panther. Tout ça et bien plus.

Avenged Sevenfold

Visiblement attendus avec une impatience à peine voilée, les membres du groupe californien feront leur entrée sous les hurlements stridents de leur public.

Photo par GjM Photography

Avenged Sevenfold – Photo par GjM Photography

Évidemment, quand ton entrée se fait avec l’illumination d’un crâne ailé d’à peu près 10 mètres de large, au rythme des pièces pyrotechniques, tu dois t’attendre à ce genre de réaction. Ça donne dans le très spectaculaire.

Et cet amour des effets visuels sera d’ailleurs une des choses qui marqueront le plus la prestation. De retentissantes explosions se feront entendre à plusieurs reprises (faisant sursauter l’assistance alors que les musiciens, eux, ne broncheront même pas) et des flammes jailliront à répétition du derrière de la scène. Sans exagération, il était possible de ressentir la chaleur dégagée par ces flammes jusque dans les premières rangées.

Mais comme on était au Heavy Mtl et non à la finale des feux Loto-Québec, passons au plus important : comment était la performance musicale ? Excellente. La voix de M. Shadows est sans faille, les duels de guitare entre Zacky Vengeance et Synyster Gates sont pour le moins impressionnants, surtout qu’ils les jouent souvent accotés l’un sur l’autre, ce qui rajoute à la théâtralité (l’avantage d’avoir un guitariste gaucher et un droitier). Même Arin Ilejay, le batteur qui remplacera officiellement The Rev, malheureusement décédé, est béton.

Ce qui est moins parfait, par contre, c’est le choix des pièces présentées. Entre autres, Buried Alive et Fiction, avec leurs airs de « power ballads »,  semblent former un choix discutable à présenter devant une foule aussi gonflée à bloc. Ce qui est dommage aussi, c’est que le fait qu’A7X ait cinq albums derrière la cravate (et un sixième qui sortira dans les prochaines semaines) pouvait laissait espérer un mix musical couvrant toutes les époques du groupe. Or la très grande majorité de ce qui sera joué proviendra de leurs deux derniers disques.

Heureusement pour les plus nostalgiques, on aura droit, au rappel, à Bat Country et au classique Unholy Confessions.

Megadeth

Malgré le fait que le groupe de Dave Mustaine soit un quart du club d’élite qu’est le Big 4, ce qui marquera cette prestation, c’est que la foule aurait préféré Avenged Sevenfold. La preuve étant qu’en plein cœur du set de Megadeth on pouvait entendre scander de grosses vagues de « AVENGED ! AVENGED ! ».

Photo par GjM Photography

Megadeath – Photo par GjM Photography

Ce qui n’est pas très poli, convenons-en.

Mais qu’à cela ne tienne, le maître n’était pas encore prêt à se faire dépasser par l’élève. Ainsi Mustaine et ses comparses se lanceront-ils dans une furie thrash à faire fondre les piercings des membres de l’audience. Longs passages instrumentaux et solos au rendez-vous. Et côté solos, c’est le bras droit Chris Broderick qui remportera la palme, avec sa technique lisse et contrôlée. Ça a tellement l’air facile qu’il se permet d’y aller de petits clins d’œil et de grands sourires alors qu’il déchiquette son manche à une vitesse ridicule.

S’enchaîneront donc les pièces maîtresses telles Symphony of Destruction, Peace Sells et, sol francophone oblige, À Tout Le Monde. Le tout supporté par des montages vidéos diffusés en arrière-plan. Vidéos qui serviront aussi d’interludes entre les chansons, ce qui est un peu triste vu la réputation de verbomoteur qu’a Mustaine. D’autres cadeaux seront offerts à la foule, entre autres une apparition de David Draiman, chanteur de Disturbed et de Device, en plus de l’arrivée de Vic Rattlehead, mascotte de Megadeth, pendant Peace Sells.

Ceci étant dit, la mascotte, si déjà bien appréciée des fans, fait pâle figure comparée à ce que Gwar a offert plus tôt dans la journée, comme on le verra plus bas.

Danzig

Photo par Renaud Sakelaris

Danzig with Doyle, photo par Renaud Sakelaris

Le vieux de la vieille Glen Danzig s’accaparera pour sa part la tombée de la nuit.

Parenthèse aux organisateurs, parlant de tombée de la nuit : Si vous voulez arroser la foule avec des boyaux d’incendies, ce serait bien de le faire pendant que le soleil plombe et que tout le monde à chaud, et non à 20h00 pendant Danzig alors qu’il commence à faire froid. Merci.

Mais bon, il ne fera pas froid très longtemps, la foule se chargera de se réchauffer rapidement. La foule se chargera aussi d’être le deuxième chanteur du groupe, connaissant par cœur les paroles des chansons de Glenn Danzig, tant de sa carrière solo que du temps des légendaires Misfits. Ce qui est une bonne chose parce qu’on tend à perdre un peu la voix du leader. Mais ça ne l’empêchera pas de se donner à ses fans en se jetant à genoux et en bougeant avec une impressionnante agilité pour un bonhomme de 58 ans.

Il s’adjoindra tout de même les services de chaire plus jeune, comme un monsieur muscle au visage maquillé et arborant le devilock qui est soit l’original guitariste Doyle Von Frankenstein, soit une représentation. Il fera aussi venir sur scène son ami Rob Zombie.

Gwar

Photo par GjM Photography

Gwar – Photo par GjM Photography

Difficile de savoir à quoi s’attendre d’un groupe de monstres intergalactiques dont la marque de commerce est d’envoyer de fausses sécrétions humaines dans la foule. Sécrétions souvent sortant de l’immense sexe en plastique de leur chanteur. Mais faut avouer que c’est une intrigue qui vaut le déplacement.

Et Gwar n’aura pas chômé cette fois-ci non plus. Des litres de faux sang balancés sur la tête de l’assistance, un Hitler que se fait arracher la peau de sur le corps, un Jésus que se fait couper en deux, des décapitations, des actes sexuels indécents, voilà le menu.

Le public sera si divertit qu’il est bien probable que plusieurs ne se souviennent même pas que la prestation s’est amorcée avec des instruments non amplifiés et des micros qui ne marchent pas. De toute façon, ça ne semblait pas être un gros enjeu pour Oderus Urungus (le chanteur), qui commentera : « We may have a mic issue but that won’t stop me from fucking this shit up ».

De sages paroles.

Photos en vrac

Avenged Sevenfold (par Greg Matthews)

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Megadeth (par Greg Matthews)
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Danzig (par Renaud Sakelaris)

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Gwar (par Greg Matthews)

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Gwar - Photo par GjM Photography Gwar - Photo par GjM Photography

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