Mad'MoiZèle Giraf

FrancoFolies – Jour 6 | Oztara et Mad’MoiZèle Giraf aux Katacombes

Les Katacombes étaient équipées pour veiller tard, mardi soir. Dans le cadre des Folles nuits Sirius XM, ce sont les groupes Oztara et Mad’Moizèle Giraf qui ont eu le plaisir de venir faire danser les quelques dizaines d’oiseaux de nuits réunis dans la salle. Tout était en place pour que les rythmes dansants fassent leur effet. Une belle soirée à saveurs déclinées de reggae s’annonçait alors!

 

Oztara : Gâteau aux carottes et voyages

En toute intimité, la formation Oztara a offert un peu plus d’une dizaine de chansons tirées de son répertoire. Le quintette, qui a fait ses débuts il y a dix ans, a rapidement pris le contrôle de la soirée. Avec l’énergie des membres et la qualité de la musique présentée, il est un peu difficile de croire que le groupe ne soit pas plus connu.

par Pierre Bourgault.

Oztara. Photo par Pierre Bourgault.

La taille de la scène et la proximité des musiciens avec le public donnaient l’impression de participer à une grosse fête estivale de gang, en compagnie d’amis musiciens… De très bons musiciens!

Visiblement connus du public présent, les chanteurs Luca Pharand et Claudanie Poirier (qui a également fait tout un travail à l’accordéon) ne se gênaient pas pour interagir avec la foule. À un certain moment, il était même question de la fameuse recette du gâteau aux carottes de cette dernière. Un secret bien gardé, évidemment.

Mais c’est surtout pour les différents univers musicaux qu’Oztara aura fait sa marque, lors de cette soirée. Alliant à merveille basse, batterie, clavier, contrebasse, guitare et accordéon, c’est tout un éventail de sonorités qui s’offrait au public. Si à un moment la pièce proposée contenait toute la suavité de la musique latine, à un autre, la contrebasse et l’accordéon donnaient plutôt l’impression de prendre part à un véritable carnaval.

En une heure, Oztara a sans aucun doute réussi à charmer un public qui était, avouons-le, déjà conquis. Toujours est-il que le groupe a été solide et plein de vivacité. Avec leur musique, on ne pouvait demander meilleure combinaison pour démarrer en force ce spectacle.

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« On a tout c’qu’il faut pour casser la baraque »

Une fois le tour de Mad’Moizèle Giraf venu, on ne pouvait qu’espérer le même niveau d’énergie pour leur prestation. Aucune déception à ce niveau. Le groupe a prouvé qu’il avait vraiment tout ce qu’il faut pour « casser la baraque », comme le veut cette chanson, tirée de leur tout premier album (Peindre la giraf).

Photo par Pierre Bourgault.

Mad’MoiZèle GIRAF. Photo par Pierre Bourgault.

C’est avec « Le diable au corps » que Phil Messier, Ian Lettre et leurs acolytes de scène ont parti le bal. Sur cette musique folklorique québécoise remaniée à la façon des gars de Mad’Moizèle Giraf, les spectateurs ne regardaient pas le spectacle passivement, bien au contraire : l’heure était à la danse!

Mélangeant les chansons de ses deux albums, le groupe a aussi offert une reprise d’un classique de la Compagnie Créole, Collé collé. Idéale, pour inviter les gens à danser et tant qu’à y être, pourquoi ne pas le faire avec l’un des musiciens de la scène, qui a revêtu une tête de girafe, pour l’occasion.

 

Un travail de musiciens remarquable

Bien que sur Peindre la giraf et Capharnaüm on retrouve plusieurs collaborations, cela ne réduit en aucun cas le choix de chansons à présenter, en spectacle, s’il y a des absents. Ainsi, lorsqu’est venu le temps d’interpréter Saborder l’bateau, pour remplacer les parties chantées par Khalil, c’est le claviériste qui s’emparait alors d’une flûte traversière pour ajouter une petite touche magique à la pièce. Le tout, sans affecter la qualité de la chanson. Toujours apprécié!

On ne pourrait passer sous silence les talents de guitariste de Messier et Lettre. Tandis que sur les albums, les sons de guitare sont un peu effacés, sur scène, il nous est permis de les apprécier pleinement, en particulier sur Vente de garage et Sub su’a job. Les deux s’échangent la guitare tout au long de la soirée, ce qui permet de voir l’étendue de leurs talents.

En somme, ceux qui ont décidé de finir leur soirée aux Katacombes auront été servis par la musique festive des deux groupes. Comme le dit si bien le vieil adage, repris à la sauce raggamuffin des gars de Mad’Moizèle Giraf, sur la pièce Le diable au corps : « J’ai tant dansé, j’ai tant chanté, j’en ai les cordes vocales usées. J’en ai usé mes semelles, j’en ai décousu mon soulier »…

Oui, il y avait beaucoup d’ambiance, hier soir, pour le plus grand plaisir de tous!

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