Loud

Festival d’été de Québec 2019 – Jour 10 | La tempête du Rap Queb

Pour sa deuxième soirée à saveur rap, le FEQ avait misé gros hier puisque cette soirée servait d’éprouvette à l’éventualité que le site ouvre un peu plus tôt pour le grand bonheur des festivaliers. Avec une foule peu nombreuse pour les deux premières parties, une chaleur accablante, une veille d’orage violent et un groupe connu mondialement sur la scène principale, ce n’était peut-être pas bien choisi comme journée pour faire ce test.

La soirée, reconvertie en après-midi, s’est peu remplie de festivaliers sous les coups de 15 h, alors que seulement une vingtaine de personnes étaient présente pour le passage de Vincent Biliwald, un jeune rappeur-compositeur-interprète de Limoilou. Il n’y en avait pas plus à 16 h pour D-Track, artiste de Gatineau qui en a mis le paquet avec ses rimes entrainantes et son attitude de meneur.

L’écrivain Robert Nelson, Sans Pression et le fougueux Koriass

À 17 h, déjà la place comptait une centaine de personnes lorsque Robert Nelson entre sur scène pour nous présenter son… livre ? Connu du public comme l’énergique Ogden d’Alaclair Ensemble, les gens commencent à affluer lorsque son spectacle démarre. Nelson arrive tel un grand prêtre bas canadien prêt à inculquer sa religion, nous présentant son premier album solo, Nul n’est roé dans son royaume, sous forme de livre.

Littéralement, il nous confiera que son rêve, c’est d’écrire un livre. Mais faute de subvention, il a donc livré un album de rap à la place, la soundtrack de son livre « Les fables de la minceur ». C’est son grand frère, Timour Ridjanovic,  qui agissait comme DJ ainsi qu’à titre de fée clochette, alors que les chansons thème des château d’un certain plombier moustachu résonnait lorsqu’il était temps de changer de chapitre.

Lorsque les vétérans aimés de Sans Pression ont sauté sur la scène, on pouvait enfin qualifier le devant de la scène de la place George-V de «foule», alors qu’ils célébraient les 20 ans de l’album 514-50 dans mon réseau qui aura propulsé Kamenga Mbikay, de son vrai nom, au rang de figure montante du Rap Québ.

Seule fille du line-up de rappeurs de la journée, Naya Ali refroidira cependant la foule un minimum, alors que son attitude imposée ne levait pas. Peut-être que passer avant les vétérans lui aurait probablement mieux servi.

Puis ce fut au tour de Koriass, avec sa fougue habituelle, de fouler la scène de la place George-V. Les admirateurs, qui avaient doublé de masse pour le rappeur de Montréal, ont répondu avec animosité à cette sélection des meilleurs titres de sa discographie, soutenu par un batteur, de DJ Manifest et d’un musicien qui enchaina entre le clavier et la guitare tout au long de la soirée.

Veille d’orages violents pour Loud

Vêtu de blanc de pied en cap, Loud est arrivé avec quelques minutes de retard, probablement causé par l’avertissement de veille d’orages violents et de la pluie qui avait commencé à inonder la foule. Il aura toutefois pu nous livrer, avec force, les pièces Les nouveaux riches et Hell, What a View à la foule qui n’était pas prête de partir.

Et Loud non plus ne voulait pas partir si tôt. « Ils veulent arrêter le show… Des abrutis, man. No way. Fuck ça! », dira son DJ avant que le festival ne prenne la décision de couper leur micro et d’annoncer, à la hâte, qu’une situation les force à interrompre le spectacle avant de le retrouver au Centre Vidéotron, le 7 décembre prochain. Une date qui a été annoncée dans la foulée de l’annulation de son spectacle au FEQ.

Même chose alors pour le site des plaines, qui sera aussi évacué après seulement deux titres du groupe américain Imagine Dragons.

 

Galerie photo de la soirée Rap Québ de samedi :

 

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