Rise Against

Entrevue | Rise Against présente The Black Market

Sors-tu.ca a rencontré le chanteur de Rise Against, Tim McIlrath, pour lui parler du nouvel album du groupe, intitulé The Black Market qui sort aujourd’hui. Un album qui s’annonce différent des autres.

Sors-tu.ca: Votre nouvel album s’intitule The Black Market. À quoi le titre fait-il référence?

Tim: The Black Market représente ce que fait Rise Against. On crée des chansons qui sont habituellement perçues comme pleines de rage, d’anxiété ou de tristesse. On peut dire qu’on fait du trafic d’émotions avec nos chansons. Même si on est rendu des hommes, on exprime toujours ce qu’on ressent aux gens.

Quelles ont été vos influences lors de la création de cet album?

Tim: On a toujours les mêmes influences depuis le début, soit des inspirations plus punk-rock. On veut créer des chansons qui génèrent des réactions. Pour la création, on n’a pas vraiment une stratégie fixe. C’est un processus qui vient naturellement.

Sors-tu: C’est votre septième album en carrière. Avez-vous senti une certaine pression des fans ou de l’industrie?

Tim: La pression elle vient principalement de nous-mêmes, celle qu’on se met sur les épaules en tant qu’artiste. Il n’y avait pas de pression de la part des autres, car c’est notre septième album. On fait ce travail depuis tellement longtemps, on croit en nos instincts.

Parlons du premier single de l’album I Don’t Wanna Be Here Anymore. On sent une certaine négativité dans la chanson. Est-ce voulu?

Tim: C’est drôle, parce que je n’ai pas voulu que la chanson ait un côté négatif. Pour moi, elle représente le moment où tu réalises que tu n’as plus envie d’être à un endroit, que ce soit physique ou mental. Tu réalises que quelque chose doit changer. Je vois cette chanson comme positive, car tu peux enfin passer à une autre étape.

Rise Against est un groupe très engagé. Y a-t-il de nouvelles causes politiques ou sociales que vous souhaitez aborder avec The Black Market?

Tim: Avec cet album, il y a la chanson The Eco-Terrorist In Me qui parle des nouvelles lois qui définissent le concept d’activisme comme étant du terrorisme. On a remarqué cette tendance dans l’industrie animalière. Au lieu de changer leur façon de traiter les animaux, l’industrie rend la dénonciation d’abus de comportement contre les animaux comme étant illégale. Les gens qui se considèrent activistes sont alors perçus comme des terroristes. Pendant l’écriture de cette chanson, j’ai réalisé que j’ai plus en commun avec les eco-terrorist que les gens de l’industrie. C’était le moment idéal de sortir cette chanson, car c’est un phénomène plutôt récent et c’est d’actualité.

En écoutant l’album, on remarque qu’il y a une sonorité différente sur The Black Market que sur les autres albums. Pourquoi?

Tim: C’est notre septième album et vu qu’on est dans l’industrie depuis longtemps, on a pris la décision de faire les choses différemment. Certains peuvent considérer que c’est un nouveau son pour Rise Against, alors que pour moi, c’est le même son qu’avant. The Black Market n’est pas la suite de Endgame (album sorti en 2011). Il a ses propres caractéristiques. On est vraiment fiers de cet album, car il est unique et nous représente bien.

Quelle est ta chanson préférée sur l’album et pourquoi?

Tim: Zero Visibility est ma préférée. Pour moi, elle est différente de ce qu’on a fait jusqu’à présent. On a vraiment pris notre temps pour la faire et je suis content du résultat.

Après la sortie de l’album c’est la tournée qui vous attend?

Tim: Oui. On a une tournée qui commence prochainement dans certaines villes canadiennes et aux États-Unis avec Touché Amoré. Ensuite, nous partons pour l’Europe avec Pennywise. C’est sûr qu’on va revenir au Québec bientôt. On était à Woodstock en Beauce dernièrement et ça été tout show! On s’est vraiment amusés, l’ambiance était géniale! Surtout la foule. On adore jouer ici.

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