Portugal. The Man

Entrevue avec Portugal. The Man à Osheaga 2014 | Food, sex & rock’n’roll

Sors-tu.ca a rencontré John Gourley, leader de Portugal. The Man, lors de son passage à Osheaga. Récit d’une discussion qui a vite bifurqué vers une autre forme d’art : la bouffe.

Tout a commencé par une question toute simple. Le groupe est souvent venu à Montréal, notamment en septembre 2013 lors de POP Montréal, et à Osheaga 2012. Comme ils voyagent beaucoup et s’inspirent de différents endroits pour écrire, qu’en est-il de leurs impressions de Montréal : « La dernière fois, on avait veillé tard, et on mangeait des chicken wings... Et je me rappelle d’Osheaga, il y a deux ans. J’avais rencontré Woodkid et à chaque fois que je le revois depuis, on se rappelle à quel point le traiteur était extraordinaire. J’adore la bouffe ici », lance le chanteur avec un large sourire qui en dit long sur son envie d’en discuter plus longuement.

Il n’en fallait pas plus pour faire dérailler une entrevue.

 

Chuck Hughes et l’orgie de bouffe du village des artistes

Quelques jours avant Osheaga, evenko avait proposé une visite du site aux médias. Lorsqu’est venu le temps d’explorer le « village des artistes », avec son service traiteur légendaire, on a eu droit à une intervention plutôt rigolote de Chuck Hughes, qui s’occupe de l’orgie de bouffe épique dont tous les artistes parlent année après année. Le célèbre chef montréalais disait avoir hâte de cuisiner avec les gars de Portugal. The Man, puisqu’ils ont tous travaillé dans des cuisines. « Tous… sauf moi ! », corrige Gourley.

Ce qui se passe dans le village reste dans le village, mais cette photo publiée sur le compte Instagram de Hughes témoigne que la bouffe a bel et bien réuni les psych-rockeurs américains et les cooks québécois.

 

 

Trip de bouffe

« On n’est pas des foodies, on aime juste bien manger, c’est tout! »

Photo par Karine Jacques.

Photo par Karine Jacques.

Les membres de Portugal. The Man proviennent d’Alaska, mais habitent maintenant Portland. La réputation de la scène culinaire de cette ville hipster de l’Ouest américain n’est plus à refaire. Comme pour Montréal, c’est carrément une culture.

« La bouffe est une forme d’art, selon moi. C’est un mouvement communautaire, également : soutenir les marchands et les fermiers locaux, cultiver les aliments locaux, encourager les artistes et artisans locaux. C’est une façon toute simple de faire un pied de nez aux grosses corporations. »

On est loin de l’époque où les rockstars s’en mettaient plein le nez, buvaient comme des trous et se nourrissaient comme si l’apocalypse allait les emporter avant que leur corps abandonne en premier. De nos jours, les artisans du rock s’échangent des recettes végétaliennes. « C’est peut-être moi qui est plate et observateur, mais je pense qu’en voyant les rockstars vieillissantes, on se dit : ‘Ouais, drugs sex & rock’n’roll, c’était pas mal, mais bien manger et faire du yoga, c’est pas mal non plus!’ (rires) Et ça te permet de vivre un peu mieux et un peu plus longtemps… »

Ce n’est peut-être pas avec des festins comme celui proposé à Osheaga qu’on vit plus longtemps… mais mieux, on n’en doute pas !

 

Photos de Portugal. The Man à Osheaga

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