Laroie

Entrevue avec Laroie : L’émancipation d’une voix

Le 3 septembre dernier, Laroie lançait son 2e EP, « Speed Of Life », une nouvelle oeuvre qui permet à l’artiste montréalaise et membre du groupe Heartstreets de s’émanciper et ainsi trouver son identité musicale. C’était lors du festival Artefact, au début du mois, que Sors-tu? a eu l’occasion de lui parler de son plus récent travail.

Au moment de notre rencontre, en plein après-midi ensoleillé à Vaudreuil-Dorion, Laroie venait tout juste de lancer son nouvel EP la veille. La nervosité était palpable chez elle, puisque c’était une des premières fois qu’elle jouait les chansons devant un public, et aussi la première fois qu’elle jouait avec son groupe. Ça ne paraissait pas pour autant. Sur scène, c’est comme si une bulle se formait autour d’elle, comme si elle dansait seule dans son salon. Puis, plus le temps avance, plus la bulle s’élargit et le public est alors invité à joindre la danse.

Le spectacle à Artefact était une belle façon de se préparer avant son lancement, qui avait lieu le 15 septembre dernier. Malgré le fait qu’elle était la première à fouler les planches lors de la dernière journée du festival, le public était présent et en forme.

Speed Of Life est le deuxième EP que l’interprète sort indépendamment. Selon elle, l’expérience acquise après plusieurs années dans le milieu de la musique lui a permis de cultiver cette envie de partir vers une nouvelle aventure en 2020 en solo, et ainsi chercher à s’émanciper et se diriger vers une trajectoire où son nom se fera entendre.

Ce nouveau chemin à explorer, l’artiste l’aborde de façon très personnelle. Il n’arrive rien pour rien, et rien ne peut l’arrêter. Cependant, malgré la complexité d’être indépendante, elle n’est pas fermée à l’idée de travailler avec une maison de disque dans un futur proche.

Sur l’EP, elle a bénéficié de l’aide de plusieurs collaborations. L’apport des producteurs Gene Tellem et Robert Robert a rendu le travail plus facile et agréable. Le travail d’équipe est d’ailleurs primordial pour l’interprète.

Le titre du EP n’a pas qu’une seule signification. Selon l’interprète, quand les gens entendent le titre de l’album, ils lisent plutôt Speed Of Light, et on l’avoue, ce fût notre cas!  Selon elle, les deux phrases sont communes. Ce n’est pas pour rien que la pochette représente l’artiste devant une lumière très surexposée et floue, comme si la lumière était celle de la vie et qu’elle était à la fois incertaine et mystérieuse. Pour elle, ses mots et aussi son visuel expliquent clairement son projet artistique.

En seulement deux ans, Laroie peut se vanter de connaître une belle croissance pour son projet. Elle espère d’ailleurs que la musique se rendra aux oreilles du public. Que ce soit avec l’aide de Spotify ou autres, l’important, c’est que cette bouteille à la mer nommée Speed Of Life trouve son chemin, et soit entendue.

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