Banx & Ranx

Entrevue avec Banx & Ranx | Quand un et un font trois

Avec son Juno pour Groupe Révélation de l’année 2023 et ses trois prix au Gala Socan, le nom de Banx & Ranx prend de plus en plus d’ampleur dans l’univers de la musique populaire. Sors-tu? a rencontré Zacharie « Soké » Raymond et Yannick « KNY Factory » Rastogi pour en savoir plus sur leur succès grandissant.

Depuis 2014, Banx & Ranx travaillent avec plusieurs artistes internationaux établis, tantôt comme artistes, tantôt comme producteurs : Dua Lipa, BLACKPINK, Sean Paul, Sia, Ty Dolla $ign, David Guetta, Shenseea, Ellie Goulding, Diplo, Major Lazer, Gorillaz… la liste est longue!

Récemment, le duo reçoit beaucoup d’attention pour ses collaborations avec les artistes canadiens Preston Pablo et Rêve. CTRL + ALT + DEL, Headphones et Flowers Need Rain figurent au Top 10 des succès radiophoniques et obtiennent la certification platine et double platine.

On peut dire une chose : le succès ne monte pas à la tête du groupe, qui fait des blagues tout au long de l’entrevue.

 

La force du groupe

« C’est 1+1=3, affirme Zacharie Raymond. On a accès à des sphères mystiques qu’on ne pourrait pas atteindre seuls. »

Yannick Rastogi rigole, mais ajoute : « Il y a des compromis à faire parce que chacun a ses goûts, son identité, son truc, mais, au final, plus les années passent, plus on développe une identité commune. »

Par-dessus tout, les artistes sont d’accord sur la commodité du travail d’équipe. Avant 2014, tous deux se lassaient de travailler seuls. Ils ont découvert les forces de la coopération avec Banx & Ranx : travailler plus rapidement et plus efficacement, avoir quelqu’un pour se lancer des défis, développer des techniques complexes.

« C’est tellement pratique! s’exclame Rastogi. Maintenant, en une journée, on finit une chanson. » C’est d’ailleurs de cette manière que le duo préfère travailler, soit partir à zéro en début de journée et parcourir ensemble chaque étape du processus de création.

Toutes les chansons ne s’écrivent cependant pas de la même manière. Parfois, le collectif commence avec des accords, parfois avec un titre. Le dernier single de Banx & Ranx, The Birds, n’était d’abord qu’un concept : « Juste après une soirée, tu entends les oiseaux qui chantent et tu sais que c’est l’heure de rentrer chez toi, explique Rastogi. L’idée est partie de là. »

 

Une carrière née de collaborations

The Birds est le résultat d’une collaboration avec le chanteur et rappeur québécois Zach Zoya. Si Banx & Ranx a des sorties internationales à venir prochainement, le groupe a récemment été très occupé du côté du Canada. « C’est un grand rêve personnel pour nous deux et pour notre carrière de développer des artistes et de donner la chance à du talent québécois et canadien d’avoir une carrière internationale », dit Raymond.

Parmi les autres pays dans lesquels Banx & Ranx a travaillé, la Corée du Sud sort du lot pour son industrie stimulante donnant la chance à des chansons qui n’auraient autrement peut-être pas trouvé leur place dans un marché occidental.

« Parfois, on va expérimenter, on va faire des trucs qui ne se placent pas dans un genre particulier, explique Raymond. Les artistes de ce côté-ci peuvent être plus frileux, mais en Corée il n’y a pas vraiment de règlements. Ça nous permet de sortir des morceaux qu’on aime beaucoup, mais qui dorment sur notre ordinateur. »

Que ce soit à l’international ou non, les collaborations sont toujours enrichissantes pour le duo. Chacune vient avec ses « petits cadeaux » : des conseils d’artistes, de nouvelles techniques, des sources d’inspirations, des types d’écritures et de compositions étrangères.

Banx & Ranx tente de rendre la pareille et partage lui aussi ses connaissances, assurant sa contribution aux standards musicaux.

 

Prendre les choses comme elles viennent

« Avant, on voulait forcer certaines choses », dit Rastogi. Le groupe voulait toujours connaître la suite, en dépit de profiter du moment présent, et se concentrait surtout sur sa signature ECM (Electronic Caribbean Music), s’efforçant de rester dans une boîte spécifique.

Au fil des années, il a appris à laisser les choses couler. L’ECM s’est mélangé à la pop et les frontières sont devenues floues. Banx & Ranx mélange à présent toutes sortes de genres musicaux et reste ouvert à de nouvelles expériences.

Une chose qui n’ait cependant pas changé avec le temps, c’est son éthique de travail : « Chaque session, peu importe le genre musical, peu importe le statut, que ce soit des superstars internationales ou des gens qui ont une seule chanson, on rentre toujours au studio avec la même énergie, explique Raymond. On laisse notre égo à la porte. »

« Et on le récupère à la sortie! » conclut Rastogi en riant.

Ayant récemment fait l’after-party d’Imagine Dragons au Festival d’été de Québec, Banx & Ranx sera de retour dans la province le 31 août pour le Festival de Montgolfières de Gatineau.

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