Death Cab for Cutie

Death Cab For Cutie au Festivent de Lévis | Rare visite en banlieue

Première visite à Québec pour les héros de l’indie du tournant du millénaire, de l’aveu même de Ben Gibbard. En fait, oui et non : Il s’agit du premier arrêt pour Death Cab for Cutie dans la région de Québec. Nous n’étions pas à Québec, mais bien sûr la Rive-Sud, à Lévis, pour le dernier spectacle de la tournée Asphalt Meadows. C’est en effet dans le cadre du Festivent de Lévis que s’est produite la troupe de Ben Gibbard afin de présenter des pièces de son dernier album, sorti en 2022, de même que des morceaux pigés dans son désormais vaste répertoire.

C’est devant une foule quand même clairsemée que le groupe a pris la scène à 21h30 tapant sous les notes de I Don’t Know How to Survive, pièce qui ouvre Asphalt Meadows, avec une reddition tout de même énergique, bien que la balance de son en début de concert n’était pas encore à point. Le groupe suit avec le single Roman Candles alors que les choses se replacent.

Fidèle à ses habitudes, DCFC saupoudre de pièces plus anciennes son setlist. C’est ainsi qu’en troisième position, le groupe envoie The New Year, pièce qui ouvre son album le plus populaire à ce jour, Transatlanticism, sorti il y a 20 ans cette année. Du même album, The Sound of Settling sera également joué en fin de parcours. Mais en attendant, le groupe avait quelques nouveautés à jouer : Here to Forever, la chanson titre du dernier album et, la surprenante en concert, Rand McNally. Drôle de choix, avant le rappel, de jouer Foxglove Through the Clearcut, cette pièce un peu molle avec du spoken word. Un des moments faibles du programme.

Mais avant tout ça, Ben Gibbard a tout de même gâté la foule d’une superbe version de I Will Flollow You into The Dark, seul avec sa guitare acoustique. Il est rejoint tout de suite après par ses comparses pour une I Will Possess Your Heart bien sentie, ce single de huit minutes tiré de Narrow Stairs. Les autres albums plus récents de la discographie des musiciens de Seattle ne seront pas non plus oubliés avec You Are A Tourist, Black Sun ou The Ghosts of Beverly Drive. Cela dit, pour les fans plus anciens, aucun morceau du Photo Album, We Have the Fact…, ou Something About Airplanes n’auront été joués.

Pour se faire pardonner (mais sûrement pas), le groupe revient en rappel avec les gros succès. Soul Meets Body fait lever la foule jusque là assez timide, mais c’est vraiment avec la chanson Transatlanticism que la soirée atteint son apogée. Cette balade de près de huit minutes reste un moment fort de tout concert de la troupe de Seattle.

À noter, aucun effort de la part de Ben Gibbard pour remercier ou parler à la foule en français. Après tout, de son humble avis, le français est totalement inutile dans l’état de Washington et de toute façon, ils sont le résultat du système scolaire américain, ce qui n’est pas… terrible. Il en profite pour rappeler que le premier passage au Québec du groupe était en 2003 avec Nada Surf. Groupe américain où plusieurs membres parlent un français impeccable. N’en fallait pas moins, à l’époque du moins, pour rendre jaloux monsieur Gibbard.

Malgré les quelques chansons classiques mises de côté par manque de temps, il était charmant d’accueillir un groupe aussi établi dans la région et surtout, pour le dernier concert du cycle Asphalt Meadows. Car pour la suite, Ben Gibbard & Co se lancent dans une audacieuse tournée américaine où l’album Transatlanticism et celui de Postal Service, Give Up, seront joués au complet chaque soir. Mais pour ce qui est de notre soirée, il aura fallu vivre dans le moment présent.

 

Photos en vrac

Première partie : Simon Kearney

Première partie : The Franklin Electric

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