Critique | Tokyo Police Club au Théâtre Corona

Après une visite à Laval en janvier dernier, le groupe ontarien Tokyo Police Club était de retour dans la belle province hier soir, pour présenter les pièces de l’album Forcefield.

 

C’est devant une foule enthousiaste, mais parsemée que la formation a débuté sa performance par la solide Argentina, pièce en trois parties qui s’est voulue une belle introduction à la soirée. Au cours de la performance, toutes les plus populaires compositions du groupe ont été présentées, incluant Nature of the Experiment et Cheer It On, provenant de l’EP A Lesson in Crime (2006). Ces deux pièces, véritables clins d’œil aux fans de première heure, ont donné l’occasion à ces derniers d’entonner les refrains de la seconde en répétant « Tokyo Police Club ».

Rappelant que c’est à travers la scène montréalaise, après maintes répétitions dans un dortoir de McGill, que le groupe a fait ses premiers balbutiements publics. Le chanteur David Monks a ainsi tenté de faire sentir le public montréalais comme un groupe d’amis insinuant même sa présence à nos éventuelles fêtes d’anniversaire, notre invitation à son anniversaire et laissant savoir qu’au final, l’important c’est qu’on mangera tous du gâteau.

Parmi les pièces les plus récentes, Miserable et Tunnel Vision, en plus de l’extrait Hot Tonight ont su faire danser la foule. C’est pourtant sur les pistes de Champ (2010) et d’Elephant Shell (2008) que le public s’est montré le plus appréciatif, entre autres sur Breakneck Speed et Wait (Boots of Danger), cette dernière introduite par une version ralentie de Juno.

En rappel, c’est sans micros ni amplificateurs que Monks a interprété Tessellate, en solo, version épurée et acoustique. Un beau moment de communion avec un public qui semblait chuchoter les paroles. Le groupe a conclu avec Favorite Food et Your English Is Good où tous un chacun ont pu s’en donner à cœur joie avant de quitter sur une note bien positive.

En somme Tokyo Police Club a offert une performance prévisible et bien similaire à celle présentée au Studio-théâtre de la salle André-Mathieu en début d’année. C’est tout de même un spectacle de qualité que présente le quatuor qui sera au Cercle à Québec demain soir à nouveau accompagné de l’excellente formation Said the Whale.

Said The Whale

Presque aussi attendus que le groupe principal, les Vancouvérois Said the Whale ont été chaleureusement accueillis par le public. La performance du quintette indie-alternatif s’est concentrée particulièrement sur les pièces de l’album Hawaii paru en 2013. Parmi les exceptions, la très jolie The Light is You, où le groupe chante en cœur. Alors que deux des musiciens s’alternaient principalement au chant, c’est lorsque le batteur du groupe a pris le micro seul à l’avant de la scène qu’un moment magique s’est créé alors qu’il entamait doucement Seasons. Le groupe a conclu avec I Love You, chanson qui a réellement soulevé la foule démonstrative de son grand intérêt. On aurait aimé en avoir davantage, vivement la prochaine fois!

Dilly Dally

En ouverture, le groupe rock torontois Dilly Dally a étonné par sa différence de genre flagrante par rapport aux vedettes de la soirée. Bien que leurs compositions démontrent un talent musical certain, les paroles incompréhensibles, entrecoupées des cris de la chanteuse ont rapidement fait perdre de l’intérêt.

 

Grille de chansons

Tokyo Police Club

1-  Argentina (parts I, II, III)
2-  Nature Of The Experiment
3-  Not Sick
4-  Miserable
5-  Breakneck Speed
6-  Toy Guns
7-  Favorite Colour
8-  Be Good
9-  Beaches
10- Gonna Be Ready
11- Bambi
12- Hot Tonight
13- Tunnel Vision
14- Frankenstein
15- Juno
16- Wait Up (Boots of Danger)
17- Cheer It On

Rappel
18- Tessellate
19- Favorite Food
20- Your English Is Good

 

Said the Whale

1-    More Than This
2-    Mother
3-    Camilo (The Magician)
4-    Narrows
5-    The Light Is You
6-    Love Is Art/ Sleep Through the Fire
7-    Safe to Say
8-    Resolutions
9-    Seasons
10- I Could Smoke
11- The Gift of a Black Heart
12- Willow
13- On the Rope
14- I Love You