Critique | The Seasons lance son album au National

Samedi soir avait lieu,au National, la rentrée montréalaise du groupe The Seasons. Pulp, le premier album du quatuor originaire de Beauport, lancé le mois dernier, avait reçu des critiques favorables lors de sa sortie et la formation a su offrir une performance à la hauteur des attentes.

Le groupe a d’ailleurs fait preuve d’une grande humilité, remerciant régulièrement le public du National, rempli à quasi pleine capacité. Les quatre jeunes hommes ont interprété la totalité de leur unique disque, entrecoupé de quelques nouveautés, dont la pièce Josephine, nommée sur le fait, et composée le matin même du spectacle.

On sent qu’ils ne se prennent pas trop au sérieux, alors que Julien Chiasson prend une inspiration dans sa pompe d’asthmes avant d’entamer la nouvelle composition et que son frère Hubert éclate de rire en oubliant quelques mots des paroles fraichement écrites.

On pouvait déjà entendre sur disque que les frères Chiasson, tous deux chanteur et guitariste, ont une belle complicité alors qu’ils créent de magnifiques harmonies vocales, mais sur scène, ces deux frères-là ont réellement une chimie indéniable. Ils se renvoient la balle constamment, alors que le plus jeune jase de tout et de rien (dévoilant presque son adresse) et que le plus vieux essaie de garder le contrôle de la situation, allant même jusqu’à accorder la guitare de son petit frère en plein milieu d’une chanson.

Comme cette performance à Montréal était l’occasion de lancer officiellement le disque Pulp dans a métropole, l’interprétation des pièces est restée très près des enregistrements. Le groupe a pris plus de liberté lorsqu’ils ont repris quelques chansons, dont Cathy’s Clown des Everly Brothers et Time to Pretend de MGMT, cette dernière très ralentie et dépourvue du synthétiseur ultra-présent sur la version originale.

Ils ont surpris la foule en jouant une chanson de Noël au sujet du Sinterklass des Pays-Bas, grelots inclus… Peut-être était-ce pour ajouter à leur répertoire, et allonger la performance, qui aurait pu s’avérer courte? On croit tout de même qu’il est un peu tôt (ou tard) pour parler de Noël, alors qu’on connaît vraisemblablement nos premières journées de printemps ces temps-ci.

Les pièces de Pulp sont rafraichissantes, mais leur interprétation assez standard. Tout de même, pour un premier spectacle à Montréal, The Seasons démontre une belle présence sur scène et on prédit que les chansons Apples et Copernicus seront sur bien des listes de lecture cet été.

 

Gabriella

En première partie, la chanteuse Gabriella, nouvellement signé sur la même étiquette de disque, à su tant bien que mal réchauffer la foule. Elle a assurément un certain potentiel qui pour l’instant est plutôt exploité dans la création de pièces dont les paroles s’enchaînent comme de pâles caricatures de Taylor Swift ou Carrie Underwood, truffées de clichés tels que « don’t cry because it’s over, smile because it happened ».

 

Grille de chansons

1- Amy Downtown

2- The Way It Goes

3- Nighfall

4- The Fences

5- Titre inconnu

6- Cathy’s Clown (reprise de The Everly Brothers)

7- Weathervane

8- Josephine

9- Sinterklass

10- Time To Pretend (reprise de MGMT)

11- Suburbs

12- IEIEO

13- The Rabbit Hole

14- Kitsch Trick

Rappel

15- Velvet Wedding

16- Copernicus

17- Apples

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